Côte d’Ivoire: quand l’opposition prête le flanc au président Ouattara de justifier son maintien au pouvoir
Quand l’opposition appelle le président Ouattara de tout surseoir à cause de la crise, il ne faudrait pas qu’elle fasse l’étonnée d’un report aux élections, sans transition, ni de gouvernement d’union ?
Que fait l’opposition ivoirienne?
Le président du PDCI RDA M. Konan Bédié, a appelé par la voie de son secrétaire exécutif à demander au gouvernement d’arrêter l’enrôlement et tout ce qui suit pour les élections présidentielles et après madame Gbagbo l’a emboîté et toute l’opposition s’y est mise comme sur une piste de danse.
En demandant au président de surseoir à toutes ces opérations liées à l’organisation de l’élection présidentielle, n’est-ce pas une erreur politique que vient de commettre cette opposition.
M. Ouattara qui cherche des poux dans leur cheveux vient d’en avoir quelques-uns et il les mettra. Il n’était pas du ressort de l’opposition de lancer cette demande sur quoi le président Ouattara va s’appuyer comme justificatif pour prolonger son mandat. Si juste après le passage du coronavirus, les activités ne permettent pas au président sortant d’organiser les élections, il dira que c’est l’opposition qui lui a demandé de surseoir à toutes les opérations liées à ces élections.
Au vu donc de leur demande, il a fait arrêter les opérations. Maintenant si la période de la crise sanitaire passe, il va donner l’ordre à la commission électorale indépendante de lancer les opérations dont la fin lui sera difficile d’indiquer. Que dira cette opposition ?
Comme l’a dit le ministre de l’intérieur, l’opération de la délivrance de la carte nationale d’identité, n’a rien à voir avec l’identification qui révèle du ressort de la CEI. Comme en Côte d’Ivoire tout le monde confond tout, alors cette opposition se fera avoir par elle-même.
Maintenant c’est trop tard, l’appel est lancé et le président Ouattara en a tenu compte c’est pourquoi, jusque-là, la CEI n’a donné aucune consigne pour l’enrôlement, l’identification, la révision du listing électoral et de tout ce qui suit l’élection.
L’opposition s’est-elle emmêlée les pinceaux ?
M. Ouattara tient entre ses mains, cette demande de l’opposition et au sortir de la crise, personne ne pourra lui imposer ni de transition encore moins de gouvernement d’union et il sera toujours aux commandes, puisque c’est lui qui doit organiser, les élections avant de tirer sa révérence politique. L’opposition lui a prêté son flanc, alors il va rentrer dedans.
Quels arguments aura-t-elle cette opposition pour décrier, imposer, revendiquer des ajustements quand elle-même, a donné le fouet au président de la chicoter. Donc, pour ceux qui rêvent d’une transition ou d’un gouvernement d’union, qu’ils rangent leur espoir dans le placard de leur désespoir causé ou provoqué par les tenants de cette opposition.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
