FICTIONS 

Elle qui croyait la connaître (Fin)

Aya et Sophie continuent de nouer leur relation qui a pris beaucoup d’eau dans le tuyau et désormais, ce n’est plus le parfait amour et la confiance a pris un coup. Dans notre précédente édition, on parlait de leur relation et d’un intrus qui s’était interposé entre elles et par manque de prudence, Aya s’est jetée dans une voiture et en est revenue complètement lessivée.

Après son sommeil profond qui avait inquiété sa sœur, l’heure de l’audition vient de commencer et elle va chercher les mots pour se justifier.

Ma sœur, si je savais, je te suivrais, dit-elle. En effet, poursuit-elle, le monsieur est un vrai cadre et il est impressionnant à l’entendre parler. Il a une belle diction et tout le monde s’incline à son passage, sauf qu’il est lourd en bas. Sophie l’arrête net sur ce coup, il est lourd en bas comment ?

En fait, quand il a fini son séminaire, nous sommes allés à Bonoua non loin de Bassam, dans un bon restaurant et il m’a mise à l’aise. Quand nous avons fini, on s’est rendu dans un confortable hôtel où il voulait se reposer. Je n’ai pas voulu le décourager, le contrarier et nous y sommes allés. Arrivés dans l’hôtel, il m’a remis la clé de la chambre, presqu’une suite royale, avec un confort princier. Il a fait exprès de rester téléphoner et j’en ai profité pour me prendre une bonne couche. Il y a de l’eau chaude et je t’avoue que j’en avais profité pour me mettre à l’aise. 

Quelques minutes, il rentre et il se met à se déshabiller. Il me faisait des yeux doux comme si on se connaît depuis des lustres, sans aucune gêne et ça m’a plu. Il est venu s’asseoir à côté de moi, me prenant dans ses gros bras mous sentant le bon parfum. J’avais mis une grosse serviette à ma taille, mais il était tellement pressé qu’il a touché mes seins, ma partie sensible et à peine, j’ai failli succomber, qu’il s’est levé pour aller se laver pour revenir quelques minutes plus tard.

Quand il revient, il s’empare de la télécommande et met une chaîne de télé pornographique, une manière de me préparer. Tu sais que, cela fait longtemps que je n’avais pas fait l’amour depuis que je me suis séparée d’Alphonse, donc, son style m’a rassurée. Il pose ses fesses sur le bord du grand lit et soulève ma tête pour la poser sur ses pieds. Il a commencé à me caresser au point où, je ne savais plus où je me trouvais. Il a mangé vraiment mes seins, pendant ce temps, il refusait que ma main s’approche de son sexe et cela m’a semblé bizarre. 

Après donc ce passage, il me pousse gentiment vers le fond du lit et éteint la grande ampoule qui éclairait le périmètre de la chambre. Il se couche sur moi et il se bat pour me pénétrer, je veux l’aider, il ne veut pas, mais il force. Ses doigts sont magiques, mais son sexe est gros. Quand il a réussi à me pénétrer, Sophie, j’ai entendu un bruit d’une déchirure et j’ai crié, tu m’as tuée.

Quand son sexe a finalement eu son passage, ses va et vient, je ne les ai pas supportés, mais quand il devrait éjaculer, Sophie, j’avais perdu connaissance. Je l’entendais m’appeler, mais je n’avais pas la force dans ma voix et il a cru que j’avais perdu connaissance et il se lève, il allume l’ampoule et on voit le sang qui a mouillé le drap. Il venait de me déchirer. Il a eu tellement peur qu’il a aussitôt appelé un de ses amis, je crois qu’il devrait un médecin et il sort précipitamment et revient avec un tube, une pommade, regarde dans mon sac, elle y est encore et m’écarte légèrement, pour la mettre sur les parties de mon appareil génital pour panser les déchirures.

Elle n’avait pas fini que Sophie, l’arrête sur un ton incisif: « tu me dégouttes » et les deux de se mettre à pleurer comme si elles étaient aux obsèques d’un parent cher.

Sophie se lève et va du côté de la porte pour trouver des mots à infliger à celle qu’elle considérait comme sa sœur. Aya se rend compte de la gravité de son acte. Aya, est-ce que quand on sortait, il était question d’aller se jeter dans les bras d’un inconnu, Sophie lui pose la question. La tête baissée, Aya ne trouve ni la force ni le courage de la regarder.

Depuis ce jour, Sophie qui croyait connaître sa copine, venait de se rendre compte du contraire et leur amitié en a pris un coup. Le rendez-vous pour lequel, les deux étaient sorties, Sophie a été rappelée pour venir travailler comme assistante du directeur général de la boîte et petit à petit, comme un avion qui prend son envol, leur amitié s’est transformée comme des grains de sable, à l’allure d’un avion à vol d’oiseau où celui qui est assis à côté de la fenêtre, hublot voit la terre en miniature.

Les deux sœurs du quartier qui donnaient envie, viennent de séparer pour un homme d’un seul jour.

                                 Joël ETTIEN

Related posts

Leave a Comment