émergence, pont automobileCÔTE D'IVOIRE 

Le manque de formation politique va jouer des tours.

Quand les militants ne sont pas formés, ça donne ces dérives que nous assistons en Côte d’Ivoire. Dia Houphouët a occupé le terrain politique à Yopougon où avec sa fondation, il a aidé beaucoup de familles à se prendre en charge, mais en ce temps-là, les autres adversaires politiques ne s’étaient pas montrés, mais on assiste à des déviations inquiétantes qui peuvent bourlinguer toute sa stratégie.

L’émiettement du PDCI RDA à Yopougon à cause de l’argent, prouve que les militants et ce constat s’étend à tous les partis politiques ivoiriens, ne sont pas formés et leur conviction est facilement achetable.

Et si Adama Bictogo ne s’était pas lancé dans la conquête de la mairie de Yopougon où il distribue de l’argent à tout vent, à qui il veut et qu’il sait qu’en période de campagne, c’est l’argent qui parle, les militants du PDCI RDA, n’allaient jamais savoir distinguer du bien et du mal ? Les bases de ce parti qui ont bénéficié des largesses du député Dia Houphouët et qu’ils s’en éloignent pour tenter d’affaiblir le jeune député, savent très bien qu’elles sont dans le faux, mais on ne milite que par conviction mais par l’estomac et quand un pays se trouve dans ces genres de situation, il est difficile de croire même en sa propre épouse et ses propres enfants, puisqu’ils sont facilement convertibles par l’argent. 

Mais on a cette impression qu’aucun parti politique ne tire les grandes leçons pour se mettre véritablement à former ses militants et ça nage dans des mouvements de revirement de dernier moment pour déséquilibrer les candidats les mieux positionnés.

Si, la démocratie se joue véritablement, tout sera à la faveur de Dia Houphouët qui a compris qu’il fallait vite et bien occuper le terrain par de l’assistance humanitaire. Maintenant, nous pensons au cas du fils du président Gbagbo, Michel Gbagbo. Sa tronche et son manque de charisme, ne lui prédisposent pas de victoire, mais il peut s’accommoder pour se former. Pendant l’absence de son père, Dia Houphouët lui avait apporté une assistance cousue d’une bonne amitié et d’une franche fraternité et il a été élu député. On peut dire que nous sommes en politique, mais à des moments il faut savoir raison gardée et voir les choses en face. Son père est rentré et veut absolument le positionner, mais il subit l’ombre écrasante de ce dernier.

On parle d’alliance entre le PDCI RDA et le PPA-CI, en voilà des opportunités de fusion pour faire face à l’intrusion et au parachutage d’un candidat qui, d’Agboville, on n’a rien compris, il se retrouve à Yopougon, considérée comme le fief du président Gbagbo Laurent. Si ce n’est pas pour chercher palabre, c’est quoi d’autre ?

Yopougon est considérée comme la Côte d’Ivoire en miniature, c’est-à-dire que celui qui y gagne des élections, porte toutes les chances de son parti pour la présidentielle. Mais le manque de formation politique va déséquilibrer les stratégies de Dia Houphouët, mais on le voit qui tient malgré les différentes trahisons à mi-chemin. Ce qui est sûr, il a est adoubé par son parti qui l‘a choisi officiellement comme son candidat, on verra la suite. 

Quand les ivoiriens sortiront de ces challenges, il faut que les partis politiques songent à former leurs militants qu’on milite par conviction et non par son estomac. En Europe, on naît de gauche ou de droite ou du centre, mais on ne verra jamais ce militantisme alimentaire qui met en mal, ses cadres s’élancer dans des campagnes.

                           Joël ETTIEN

    Directeur de publication: businessactuality.com

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