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Quand le peuple Adioukrou honore ses patriarches

Dans le pays adioukrou, il y a 3 fêtes de réjouissances, de retrouvailles. A savoir, la fête de génération, la fête de la noblesse et enfin, la fête EBEB, dite la fête du patriarche.

Nous étions dans le village de Yassap, à quelques 40 km de Dabou, chef-lieu de la région où, justement, on célébrait la journée des personnes âgées de plus de 70 ans.

Pour l’occasion, nous avons été invités par dame Akpa Akme Yolande qui réside à Paris depuis plus de 40 ans et dont les deux parents ont l’âge de fêter l’EBEB.

Yassap, village peuplé de plus de 15 mille âmes, n’a qu’une seule route et pour cette journée, nous vous épargnons les difficultés pour les voitures.

Le matin de ce samedi 17 décembre, le village avait fait son plein de familles en joie et d’invités dont nous. Il nous fallait parcourir tout le village à pied pour atteindre la cours rénovée de dame Yolande qui lui aurait coûté plus de 6 millions CFA, pour la réhabilitation qui augmente, la cagnotte et alourdit le budget de la fête pour sa famille à plus de 10 millions et cela en valait la peine puisque son père et sa mère, mariés depuis plus de 54 ans et ils ont atteint l’âge de les honorer, parce qu’ils sont devenus des patriarches.

Nous sommes allés donc pour participer à la fête qui commémore les 70 ans de Akpa Akpaly Jean et de Esmel Melem Marguerite. Ils sont encore en forme qui font la fierté de leur fille qui réside à Paris et,venue pour la circonstance dans son village de Yassap pour honorer ses parents.

Chez les adioukrou, il existe trois sortes de fêtes, comme nous le disons tantôt, la fête de génération qui concerne les jeunes de plus de 18 ans, la fête de la richesse ou de la noblesse à partir de 45 ans et enfin, celle qui nous a réunis, l’EBEB, pour les personnes âgées.

Si on arrive à dégager des routes à l’intérieur du village qui prend du volume, Yassap sera, sans nul doute, après la grande ville de Dabou, une des cités où il fera bon vivre.

Pour revoir cette fête, nous dit-on, il faut attendre encore 8 ans.

                                  Joël  ETTIEN 

                         Envoyé spécial à Yassap

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