le président Gbagbo à la cpiINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: 10 ans après la chute du président Gbagbo, que retenir?

Anniversaire de la crise postélectorale ivoirienne : 11 avril 2010- 11 avril 2020 : 10 ans après la chute du président Gbagbo, que deviennent les membres de son camp ?

Bilan de l’ère après président Gbagbo

Il y a de cela 10 ans que la France pour installer M. Ouattara, avait bombardé la résidence du président Gbagbo et tué plein d’ivoiriens, sans qu’il y ait des jugements et les ivoiriens, dans leur souffrance, continuent de se regarder en chien de faïence.

On fait croire que tout va très bien avec des taux de croissance dépassant ceux des pays développés et sans la réconciliation nationale, la cohésion nationale, la paix se tient sur un petit fil. En dépit de tous les vœux importants émis par tous les ivoiriens, le camp Ouattara continue sa politique de rattrapage, d’intimidation, des emprisonnements pour bâillonner la liberté d’expression.

Après la chute du 11 avril 2011 du président Gbagbo et de ses camarades ce sont dans des procédures judiciaires en Côte d’Ivoire et à la CPI. Certains sont contraints de vivre à l’étranger dans des conditions misérables et avec ces temps de crise sanitaire, on les imagine les pires moments de leur survie. Beaucoup ont payé le lourd tribut de cette guerre qui s’est muée en règlement de compte. Les Affi N’guessan, Michel Gbagbo, Lida Kouassi, et bien d’autres ont porté leur croix au nord dans des conditions inhumaines.

Madame Gbagbo a fait le tour de plusieurs prisons du pays avant d’atterrir à Cocody, à l’école de la gendarmerie.

Le FPI encaisse un coup après la chute du président Gbagbo

A Korhogo, le président Gbagbo, selon ses proches n’a reçu que peu de visites jusqu’à ce qu’il soit déporté à la Haye où il sera jugé pour crime contre l’humanité.

Après la chute du 11 avril, le fpi se divise entre deux courants, celui de M. Affi Nguessan et de d’Aboudramane Sangaré. La saignée continuait pour permettre au nouveau président M. Ouattara de régner en maître absolu. Blé Goudé est ramené à Abidjan, lui qui vivait au Ghana, sous le prétexte que c’est en accord avec le régime ghanéen qu’il venait se mettre à la disposition du pouvoir pour participer à la réconciliation, ce qui était archi faux.

Des tractations n’ont pas abouti pour convaincre ce dernier à renier son mentor au profit du camp Ouattara, il se verra lui aussi, déporter à la CPI.

Depuis la Haye, les deux champions de la politique ivoirienne, vont recevoir des soutiens dans le monde entier et le procès ira mourir comme un oiseau tiré en l’air qui tombera le 15 janvier 2019. Ils sont libres mais contraints de rester en dehors de leur pays. La politique ivoirienne comme l’a dit quelqu’un est comme la musique congolaise lorsque vous croyez que tout est fini c’est là que ça chauffe. Après plusieurs années passées à la Haye, Laurent Gbagbo retrouve une liberté conditionnelle depuis le 15 janvier 2019.C’est un nouveau départ.

Tout le monde a cru que l’acquittement du président Gbagbo allait ressouder les deux courants, surtout à la sortie de son épouse Simone, qui avait choisi son camp et la crise s’est encore accrue, jusqu’à ce que le gardien du temple tire sa révérence et que le président Gbagbo accepte de recevoir M. Affi Nguessan et depuis cette rencontre, les étincelles ont cessé et l’espoir semble s’ouvrir sur des lendemains meilleurs pour son parti.

Apres l’acquittement du président Gbagbo, la réorganisation du parti s’avère primordiale. La rencontre entre les deux moteurs s’est tenue dans le plus grand secret pour éviter toute fuite.

S’il y a élection, est-ce que le fip du président Gbagbo y participerait-elles ? La question est majeure. Comme s’il savait la manigance du pouvoir, M. Affi Nguessan a préféré siéger à la commission électorale indépendante, la CEI.

C’est au moment où la politique ivoirienne reprenait ses pleins droits que le coronavirus est venu tout stopper.

Pendant que le pouvoir demande à la population de rester à la maison pour éviter la contagion, le camp Ouattara continue de distribuer des dons à l’effigie de leur candidat Gon.

La trêve observée n’est pas encore levée que nous assistons à des signatures de décrets portant sur les conditions d’éligibilité.

Que fait l’opposition?

Est-ce que l’opposition à laquelle appartient le fpi, acceptera-t-elle à la fin de la crise sanitaire d’aller à ces élections ou remettra en cause toutes ces décisions capitales ? Cette opposition si elle se voit contrainte à l’impossible à cause du report de ces élections, accepterait-elle que ce report soit conduit par le camp Ouattara ou exigera une transition ?

On voit que les heures qui s’annoncent seront très chaudes au niveau de l’animation sociopolitique ivoirienne.

Ce qui est sûr, le président Gbagbo et le président Bédié suivent toutes ces manigances de près, ce que les ivoiriens souhaitent, c’est de leur éviter une autre guerre à la quelle, personne ne veut s’engager.

                                                          De notre correspondant à Abidjan

                                                                              Christ Zeade

Related posts

Leave a Comment