Côte d’ivoire: Il faut comprendre avant d’agir et éviter de prendre les rues pour des morts, qui ne seront jamais reconnus.
Il faut comprendre avant d’agir: dans ce dernier texte, nous posons d’autres réflexions sur cette crise politique, que les ivoiriens ne pourront jamais résoudre, s’ils ne comprennent pas les fondamentaux de cette lutte. Alors ne vous faites pas tuer. Votre vie vaut plus que tout. Ne détruisez pas vos biens, la solution n’est pas à votre disposition.
Il faut comprendre avant d’agir
La politique ivoirienne n’est pas basée sur le nationalisme, parce qu’elle n’est pas encore une nation, mais une république. Pour qu’elle devienne, une nation, il lui faut plusieurs paramètres, entre autres : une langue nationale, hors mise la langue française, une monnaie, etc. En ce moment-là, les préoccupations du pays, incomberont à tous. Pour le moment, les décisions ne se prennent pas pour la plupart sur place.
Dans le conflit qui a opposé le FPI à la France, on a vu certains partis politiques se rallier à la France contre leurs propres frères ivoiriens. En quoi, les données ont changé pour chercher à tisser des alliances pour la reconquête du pouvoir d’état pendant que la France continue de tout contrôler ? Cette histoire est trop récente pour faire semblant de tout oublier. Les acteurs des deux côtés sont encore en vie. Certains croupissent dans les prisons et les autres collabos d’hier, sont en liberté. Comme l’huile et l’eau, il sera difficile de mélanger les deux, pour en sortir, un liquide homogène.
Est-ce que le FPI et le PDCI RDA peuvent-ils s’entendre, si oui, sur quoi, ils devraient s’entendre ? Pourquoi, le président Bédié, n’ose pas réconcilier les deux camps, pour en faire, une force ?
Si le FPI se trouve dans sa logique de lutte de la libération de la Côte d’Ivoire, pour lequel, le PDCI RDA l’avait combattu, les deux partis politiques ne peuvent pas entreprendre un mariage politique pour une guerre de prise de pouvoir.
Le président Bédié est un initié en la matière. Après sa traversée du désert politique, il a mûri et veut se rapprocher du système pour remettre le couvert. Le système n’a pas changé et le président Bédié le sait. C’est le nom France-Afrique qui choque, mais il existe bel et bien. Comme l’appellation du franc cfa, qui est devenu vétuste et qui passera bientôt en Eco. Tout ça le PDCI RDA le sait.
Il se bat pour reprendre sa place que le président Ouattara occupe et pour lequel, le PDCI RDA invite le FPI à l’aider à le reconquérir, mais le FPI ne sera pas d’accord pour ce deal politique ? Idéologie diamétralement opposée oblige et des intérêts divergents actuels. Si les deux réussissent à la fin il y aura encore palabre dans le partage, mais il est toujours bon d’essayer. Le système est là, regardant. Il sera difficile de mener un combat.
Je ne suis pas défaitiste, les réalités sont là, vieilles de plus de 70 ans et oser en parler, le ciel vous tombe sur la tête. Le président Bédié a tenté, il a subi un coup d’état. Le président Gbagbo est passé par là. Et les ivoiriens manquent de leader.
Si le président Ouattara est tranquille et lance des défis à son aîné Bédié, il sait que rien ne peut se passer, tant qu’il est là et obéit aux ordres, il ne se passera rien, mêmes ces discours produiront des morts qui n’iront nulle part.
Pourquoi comprendre avant d’agir ?
Le cas du Mali est un cas à part à ne pas confondre avec ce à quoi, les ivoiriens sont livrés depuis de 70 ans, en plus, ces militaires maliens qui ont renversé la situation, viennent de la Russie où ils se sont formés.
En Côte d’Ivoire, le président Bédié sait que la France ne laisserait jamais sa chasse gardée fouettée par un intrus, il le sait et en plus, pour l’heure, le président Ouattara n’a rien fait qui puisse mécontenter le système pourquoi, inviter les enfants dans les rues ? Que fera-t-il des morts, des blessés et tous ces biens détruits ? C’est parce qu’ils ont incité le peuple à dire non à la candidature du président Ouattara. Il faut bien assumer les conséquences.
Pourquoi, sur les plateaux de télévision, les cadres du PDCI RDA balbutient, c’est parce qu’ils savent dans quoi, ils sont tous ? Les invités du PDCI RDA, savent très bien qu’il leur sera difficile de recourir à ce pouvoir. Soro Guillaume a cru qu’en venant s’exiler à Paris, il arriverait à convaincre le système, mais il s’est butté sur du caillou.
Pour l’heure, le pouvoir Ouattara n’a pas failli. Son pouvoir a compati lors du débat télévisé qui a opposé l’opposition et le pouvoir. Ils n’ont pas daigné, les cadres de l’opposition présenter leurs regrets et compassions aux familles endeuillées, si ce n’est les représentants du pouvoir, alors, un tel combat vaille-t-il la peine de mener ?
L’essentiel réside dans le fondement et historique du combat. Ce n’est pas la peine d’inciter le peuple à se faire massacrer, tant que le vrai sujet n’est pas mis sur la table, pour une vraie négociation ou la vraie lutte contre le système France-Afrique : les accords de coopération. D’où, il est impératif de comprendre les faits avant d’agir.
Les rapports de force ne se trouvent pas du côté de la Côte d’Ivoire et inutile de livrer un combat perdu d’avance. Pour l’instant, le chemin semble très long, alors il faut éviter de lancer des cailloux en direction du canari d’eau, quand on n’a pas eu un courageux pour se rapprocher du système.
Alors inutile de se faire tuer, de détruire les biens d’autrui, personne ne viendra vous dédommager, vous consoler, la réponse et la solution à vos problèmes, ce n’est pas pour ces décennies à venir, si les ivoiriens, n’ont pas eu un homme courageux, pour les aborder et trouver des solutions équitables.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
