L'image du président Houphouët Boigny pour une victoire aux élections?INVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Le président Houphouët Boigny, m’est apparu en rêve et m’a accordé une interview. A croire ou pas, je fais mon devoir.

A plusieurs reprises, le président Houphouët Boigny, m’est apparu en songe, me demandant de lui accorder une interview. Quand je me lève, soit j’oublie ou du moins compte tenu du caractère spécial de ce que les autres diront de moi, j’ai longuement hésité, mais cette nuit, il est revenu avec insistance et je lui ai fait la ferme promesse de tenir à ma parole, ce que je fais. C’est ce que je vais m’évertuer à faire sans toutefois, déformer le contenu.

Interview posthume avec le feu président Houphouët Boigny

C’est une interview posthume que je vais réaliser et c’est la première fois que cela m’arrive. Pour ceux qui me croiront, c’est tant mieux, mais je fais un devoir, je dirai de mémoire. Mais avant, je lui ai demandé les raisons pour lesquelles, c’est par moi, il veut transmettre ce message à ces milliers d’ivoiriens devenus incrédules et la sous la forme d’une interview. Il me répond que je suis resté constant, abnéguant, loyal et surtout patriote et que mes efforts ont mis mon média au sommet où il pense que son message sera lu dans le monde.

Je rappelle que dans le rêve, je l’ai trouvé dans un petit coin d’un petit village où, il y a plusieurs personnalités blanches comme noires. Il y a des visages que j’ai reconnus et d’autres non. Il me retire dans un coin et me fait asseoir sur un tabouret, l’air vraiment triste. L’homme se sent impuissant, redevable, surtout revanchard.

B&ATV : Monsieur le président, pourquoi, vous avez souhaité me parler ici et que faites-vous dans cet endroit ?

Houphouët Boigny : Merci mon fils. En effet, cela fait longtemps que je cherche quelqu’un de sérieux et crédible pour faire passer, mon message. C’est un gros poids que vous me permettrez de décharger. Vous voyez là où, je suis, moi Houphouët ? J’ai fait confiance en des gens qui m’ont trompé. Je suis presqu’au purgatoire.

B&ATV : A qui, faites-vous allusion monsieur le président et pourquoi ?

F.H.B : Ne criez pas trop fort, sinon, les autres vont nous entendre et après pour venir encore me faire des procès.

B&ATV : Qui sont ceux-là ?

F.H.B : Ils sont nombreux. Juste à côté, c’est le jeune Thomas Sankara qui continue de bouder, malgré mes excuses, l’autre case, c’est N’kruma, après, c’est Kadhafi et plus loin là-bas, c’est le Général De Gaulle, lui au moins, de temps en temps, vient me voir.

B&ATV : Maintenant, répondez à ma première question.

F.H.B. : Il émet un gros soupire et me regarde comme un revanchard, quelqu’un qui est prêt à en découdre. Depuis que je vous ai quittés, je n’arrive pas à accéder au bonheur. Tous mes devanciers veulent me juger, mais à des moments, ils se décident à m’isoler. Nous tous, attendions le jugement dernier pour voir notre destination.

J’en veux terriblement à Henri. J’essaie de le joindre mais impossible. Si je suis là aujourd’hui, plusieurs années sans domicile fixe, c’est à cause de lui. Yacé ne m’adresse plus la parole. Quand j’ai cru bon faire en proposant à Henri de prendre ma place, je ne savais pas qu’il allait tout changer. D’abord, il a tenté de changer le nom de mon parti politique, en mettant son cercle national Bédié. Je me suis apparu plusieurs fois à Fologo qui a bataillé fort. Attendez, je vais chercher de l’eau à boire, si vous en voulez, je pourrais vous en apporter.

B&ATV : Il faisait chaud, donc, je lui en demande en effet.

Il revient avec sa sœur Faitai, qui avait une gourde sur la tête. Elle vient s’asseoir et demande en baoulé, Nanan, c’est de ce jeune homme, tu me parlais ? Je lui souris et en lui faisant savoir que je comprends le baoulé parce que je suis agni. Elle me sourit à son tour et prend place.

Après avoir bu cette eau très fraîche, le président Houphouët Boigny revient s’asseoir, en me disant, vous connaissez ma sœur, je lui réponds non physiquement, mais j’en ai entendu parler. Ok, c’est elle, les autres, on n’a plus de leurs nouvelles. On ne sait pas où ils sont.

F.H.B : Donc, je voudrais remercier Fologo. Avec le temps, je regrette ne pas avoir confié, mon héritage à Fologo. Ensuite, Henri avait voulu effacer tout de moi. Henri ne sait pas qu’ici, ce n’est pas pareil comme chez nous. Ici, tout ce qu’on a fait de bien comme mauvais, on le paie. En plus, il continue d’exclure mes amis qui sont ses grands frères. Pour Henri, j’ai fait trop de torts et je demande pardon.

B&ATV : Vous parlez du président Bédié et les autres ?

F.H.B : Qui les autres ?

B&ATV : Messieurs Ouattara, Gueï, Gbagbo…

F.H.B : Alassane, je ne lui en veux pas. Il sait ce que je lui ai dit et que Henri l’a énervé et il s’est jeté par dépit en politique. Il n’était pas venu pour me remplacer. Mais c’est Henri qui a fait que les français, ces lâches et ingrats, qui ne croient en rien, ont manigancé pour mélanger le pays. Si les français, l’ONU et l’UA, ont tué mes compatriotes, c’est pour salir mon image. Est-ce que j’existe encore dans vos cœurs, jeune homme ?

A cette question, je n’ai pas pu répondre tellement qu’il me faisait de la peine.

Gueï est de l’autre côté, je ne veux même pas le voir, donc, on ne se parle pas. Quant à Laurent, il a fait confiance trop tôt et c’est ça qui l’a mis en déportation.

B&ATV : Et comment vous avez vécu cette déportation ?

F.H.B : J’ai fait ce que je pouvais pour lui éviter de me rejoindre. Il a un bon fond, mais, il n’a pas été soutenu par Henri.

B&ATV : Vous en voulez à ce point au président Bédié et pourquoi vous l’appelez par son prénom ?

F.H.B : C’est une habitude. C’est comme ça que je l’ai toujours appelé par son prénom. Je lui en veux parce qu’il n’a pas respecté les clauses et j’ai mal, à cause de lui, je suis encore dans l’isolement. Est-ce que Henri était obligé de créer un autre mouvement qui a donné la mort à ses frères pour faire porter mon nom, le RHDP ? Non, Henri. Il me fait trop de peine et seule ma sœur Faitai, est restée à mas côtés. Voyez-vous l’état dans lequel, se trouve ma ville ? J’ai fait quoi à Henri ? J’aimerais qu’un jour, il vous le dise.

B&ATV : Votre pays, n’est pas encore sorti de l’auberge ?

F.H.B : Tout le monde se moque de moi et je suis devenu l’homme à abattre, tout le monde m’accuse d’avoir comploté contre eux et j’ai mal. Ils vont encore se chamailler, s’entretuer et Henri est encore dedans.

B&ATV : Donc ici, vous n’êtes pas roi et président ?

F.H.B : Il me fixe droit dans les yeux et me dit sèchement un gros NON. Ici, ça n’existe pas. Nous sommes tous mélangés, si je suis isolé, c’est à cause du rapport des autres vis-à-vis de moi. Président et roi, n’existent pas ici.

B&ATV : Ils vous en veulent pourquoi ?

F.H.B : Thomas dit que c’est moi qui l’ai fait contraindre à venir ici, Nkruma, Sékou Touré, et les autres. Ici, je ne suis plus celui que vous connaissez et j’attends Henri.

B&ATV : Votre pays n’a pas fini les règlements de compte. En octobre, ils iront encore aux élections.

F.H.B : Je leur demande de ne plus aller sur ma tombe. A cause de cette souillure, mon âme ne repose pas en paix et je ne fais que me promener sans cesse avec ma sœur Faitai.  Je n’en dors pas mon fils. Henri cherche quoi encore ? Alassane cherche quoi ? Vraiment, hummm. Henri ne veut pas me voir, mais je vais me montrer à lui, comme je me suis montré à Alassane. Je lui ai parlé et je ne pense pas qu’il s’y jettera. Mais Henri, vraiment.

B&ATV : Qu’est-ce que vous pensez pouvoir faire pour éviter encore que vos charges soient lourdes ?

F.H.B : J’ai parlé à Alassane. Comme je n’arrive pas à parler à Henri, c’est pourquoi, je vous ai fait appel. Qu’il sache que tout ce qui se fait sur terre, on le paie chèrement sous terre. Il faut que vous fassiez tout pour que ce message puisse parvenir à mes compatriotes à qui, je demande PARDON. Dites-leur de ne pas faire de mal à autrui, tout est vanité, mon fils.  S’ils savaient ce que j’endure ici, ils laisseraient tout tomber et prôneront vraiment l’AMOUR. Mosquées, églises et cathédrales, ne suffisent pas. Ici, ça n’existe pas.

Le pied de Yohou me cogne et je me suis réveillé.

                                                       Interview posthume réalisée par Joël ETTIEN

                   Directeur de publication : businessactuality.com

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