les ivoiriens rassemblés dans la rueINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: les ivoiriens pourront-ils voir le bout du tunnel…?

Il faut que nous nous parlons sans complexe, sans esprit partisan pour qu’on avance, sinon à cette allure, si on ne cherche pas à comprendre, il sera très difficile aux ivoiriens de voir le bout du tunnel. Et certaines vérités font tellement mal, que les évoquer à ciel ouvert, fait mal. Si on n’autorise pas aux sachants de nous éclairer et que tout le monde fait semblant, comme s’il n’y avait rien à voir, de circuler, la Côte d’Ivoire, l’essentiel nous passera sur le nez.

Le bout du tunnel est-il accessible aux ivoiriens ?

Comment devrons-nous, nous exprimer pour dire que la politique ivoirienne détruit plus qu’elle ne construit ? Pourquoi depuis plus d’une semaine, que les manifestations ont eu lieu, le pouvoir observe l’opposition qui ne réagit pas, il vient de récupérer la situation en sa faveur. Nous avons cru que l’opposition allait composer des missions de compassion dans les villes pour apaiser la douleur des familles éplorées.

M. Hamed Bakayoko, Premier Ministre, sillonne les villes où il y a eu mort d’hommes pour apporter la compassion du gouvernement aux familles et du coup, c’est le pouvoir qui s’attire les bénéfices. Pourquoi, les ivoiriens sont plombés ?

La situation sociopolitique doit-elle faire peur ou devons-nous sereinement l’aborder sans émotion pour trouver les failles et arriver à bout pour satisfaire tous les vivants et honorer la mémoire des morts à cet effet ?

La situation de chao que vivent les ivoiriens, ne date pas d’aujourd’hui, loin de là. C’est parti un 24 décembre 1999, date à laquelle, les ivoiriens ont connu leur premier coup de d’état et force a été de constater qu’aucune leçon n’a été tirée encore moins, faire de bilan. Si depuis cette période, peu importe celui qui arrivait au pouvoir de manière sincère, posait les bases pour un vrai diagnostic et que tous les ivoiriens se mettaient honnêtement ensemble pour trouver les remèdes, unanimement, ils auront la force de se mettre ensemble pour contrer les autres malheurs.

Comme, à la suite du coup d’état beaucoup ont dansé au lieu de pleurer, du coup, ceux qui ont subi le coup, regardent la situation pourrir. On se lance des balles mortuaires et on veut qu’on soit ensemble, ça sera difficile, c’est pourquoi, je propose que l’opposition fasse ses propres assises. Si certains ont fauté, choqué, ils demandent pardon et ainsi, les autres reconnaitront la sincérité et la bonne foi et ce qui pose problème en ce moment-là, naitront l’union et la solidarité.

Comment voulez-vous que le FPI contre qui, le RHDP a fait un coup fatal et continue de souffrir, fasse fi de ses douleurs pour sourire et accompagner les autres au perchoir. Quand ils étaient ensemble, ce n’est pas parce qu’il y a eu divorce entre eux que les meurtris, sans réparation, compassion, vont venir se jeter dans une course qui leur est de facto défavorable. Mais rien n’est encore perdu.

A partir cet article, ce qu’on ne veut pas dire qui est pourtant une réalité, je l’écris, pour dire que toutes ces gymnastiques politiques, c’est pour accompagner le pouvoir. Il faut absolument organiser une assise réelle et sincère, pour motiver l’union sacrée qui cimentera les cœurs.

Si, on ne passe pas par ce chemin, pour apaiser les cœurs, tout ce que les ivoiriens font et feront, sera voué à l’échec c’est comme soigner une plaie sans enlever la croûte. Soit, les ivoiriens mènent une vraie guerre de libération ou prendre tout leur temps, pour s’organiser autour d’un retour à l’amour national, sinon, l’avenir sera toujours conflictuel et il y aura toujours des massacres, à chaque événement électoral important qui marque la vie de la nation, il y aura toujours des troubles.

Prendre le temps pour construire le temps, ne fera pas du mal.

                                                    Joël ETTIEN

                 Directeur de publication : businessactuality.com

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