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Côte d’Ivoire: “Soro n’est pas un soldat. Il a gagné la guerre.” dixit le président Henri Konan Bédié….Par Ange Romain dagaret

Henri Konan Bédié, un homme de paix, le rassembleur d’un peuple, ne devrait pas dire ça! En recevant triomphalement son “fils bien aimé” Soro Kigbafori Guillaume, le mardi 17 décembre dernier, le président de mon parti, le PDCI-RDA, a tenu des propos qui ne me conviennent pas.

Au moment où il s’efforce encore, et une fois de plus, à créer les conditions d’un nouveau cadre de rassemblement des Ivoiriens autour de la réconciliation nationale et de la paix. Une nouvelle plateforme qui va, certainement, et à coup sûr, réunir, autour de lui et de son parti, le PDCI-RDA, les autres formations politiques. Dont principalement le FPI qui est l’une des grandes victimes de cette barbarie politique et militaire que furent la rébellion et la grave crise postélectorale armée qui s’en est suivie. À partir du 19 septembre 2002 au 11 avril 2011. Et, qui sont, bien entendu, les corollaires de ce coup d’Etat civilo-militaire que le régime du PDCI-RDA a connu le 24 décembre 1999 sous sa présidence.

Alors, si le PDCI-RDA, notre parti, est sorti d’un divorce qui fait désormais honte aux alliances politiques. Dans l’une desquelles, lui, le président Henri Konan Bédié, s’était-il investi et y avait-il mis tout son espoir pour relancer, en 2020, son parti et qu’il vient d’être floué ; il ne peut pas frustrer l’une des parties de ceux avec qui nous comptons désormais nous réunir autour de la Côte d’Ivoire, et à travers ses propros de ce jour, prendre le risque de célébrer cette vilaine rébellion. Comme il vient de le faire récemment et à notre grande surprise, à Daoukro. Nos pères, disaient-ils, qu’ “il y a du sang dans le corps et l’on crache le crachat ou l’on vomit de l’eau.” Nous le savons et nous le comprenons. Puisqu’au lendemain de sa chute du pouvoir d’Etat, des propos injurieux et antidémocratiques de telle nature avaient été tenus, de part et d’autre, contre lui et son régime pour célébrer l’intrusion de la soldatesque dans le débat politique. Du genre : “ C’est une révolution des oeillets” et “l’intrusion de la soldatesque dans le débat politique est salutaire.”

À propos du coup d’Etat dont il avait été une grande victime. D’où, en disant : “Soro n’est pas un soldat mais à la tête d’une armée, il a gagné la guerre.” L’homme de paix, le rassembleur de son peuple ne devrait pas dire ça Cette guerre que le civil, Guillaume Kigbafori Soro aurait gagné, était-ce contre le régime du RHDP parti unifié qui est désormais notre adversaire politique ou contre la gouvernance du président Alassane Ouattara? Non ! Donc, l’ancien chef de l’Etat ne devrait pas dire ça! C’est peut-être pour lui, la réponse du berger à la bergère mais le moment n’est pas du tout indiqué et propice pour lui et pour ce que notre parti entrevoie de faire avec les autres formations politiques. Non plus, ce n’est pas, évidemment, agréable à entendre de lui, après tout ce qui est arrivé au régime du FPI et aux Ivoiriens toujours meurtris dans leur chair. À cause de tant de maux, de malheurs et de bombes tombés sur leur innocente tête à cause d’une simple accession au pouvoir. Et en démocratie! Le PDCI-RDA, à travers son président Henri Konan Bédié, ne peut pas être entrain d’ouvrir ses bras patriotiques à tous les Ivoiriens épris de paix, et réclamant, exigeant même, maintenant et toute suite, la vraie réconciliation nationale avec la libération du président Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé, et se fourvoyer, publiquement, à travers de tels propos déconcertants. Qui choquent et qui réveillent des mauvais souvenirs.

Donc, le chef de mon parti, en de telles circonstances, ne peut plus tenir de pareils propos qui remuent le couteau dans les plaies encore béantes des Ivoiriens. Il est le chef de la grande famille Côte d’Ivoire, il est le rassembleur et reconnu comme le ciment politique des Ivoiriens il est devenu, par la force des choses; le dernier recours national. Alors, il doit demeurer au-dessus de la mêlée politique pour atteindre positivement son objectif de 2020. C’est un impératif pour lui et pour les Ivoiriens. Car, au PDCI-RDA, nous sommes à l’heure du ratissage, de la mobilisation et de la remobilisation de tous les Ivoiriens en faveur de notre parti pour 2020. Dans un souci de clarification des positions pour la stabilité politique en Côte d’Ivoire Si c’est dans l’euphorie de l’accueil triomphal de son “fils bien aimé” et qu’il en a profité pour faire un pied de nez à son ex allié au RHDP groupement politique ; les mots ont été mal choisis et totalement anachroniques à la situation politique actuelle et à l’objectif 2020 que nous voulons atteindre avec tous. Nous le regrettons totalement dans la perspective de toujours rassembler les Ivoiriens et laisser derrière nous ce qui nous a causé tant de soucis. Parce que 2020, c’est aujourd’hui en commençant par hier.

NB: Mon présent texte pour encore démontrer mon engagement et mon soutien au président de mon parti et lui prouver que je le suis de près dans tous les actes promoteurs qu’il pose en faveur de notre grand parti politique. Son combat actuel, c’est en faveur, nous les plus jeunes militants de son parti, pour la survie du parti de Félix Houphouët Boigny, notre référent politique national.

Fait à Cocody, le 20 décembre 2018

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