Football: Il faut arrêter le complexe du blanc.
Tant que les responsables qui gèrent le football ivoirien n’arrêteront pas de subir le complexe du blanc, les éléphants n’apporteront aucun trophée en terre ivoirienne et pourtant, ce ne sont pas les valeurs qui manquent à ce sport. Est-ce que la fédération ivoirienne de football a besoin de tout le temps confier le sort des éléphants à des entraîneurs blancs ?
Pourquoi ne pas faire confiance à un entraîneur local ?
Quand Didier Drogba, Yaya Touré jouaient sur les stades européens, avaient-ils changé la couleur de leur peau ? D’où vient ce complexe qui mine les espoirs des ivoiriens qui sont les meilleurs et qui butent sur des défaites ? Depuis que l’ivoirien Yéo Martial a fait remporter la coupe d’Afrique à la Côte d’Ivoire, qui d’autre l’a fait ? Ces européens souvent déguisés en entraineurs sont pour la plupart du temps des espions. Où est passé Zahui ? Pourquoi faut- il toujours faire appel à des blancs qui ne connaissent rien de nos réalités pour remporter des trophées ? Ils ne maîtrisent pas les us et coutumes du pays, encore moins l’esprit du football, comment peuvent-ils ramener des trophées à la maison ?
Didier Drogba est-il un blanc pour que ces mêmes blancs s’inclinent à son passage ? Si les autorités de ce sport ne tirent pas les grands enseignements et qu’elles persistent dans ce complexe de blanc, la coupe d’Afrique que la Côte d’Ivoire va organiser en 2023, elle va la perdre au dernier moment et les ivoiriens auront leurs yeux pour pleurer.
Le seul salaire de l’entraineur blanc peut « construire » un nouveau stade, alors que l’autochtone ne voudra pas si haut pour servir son pays. Ce sont les ivoiriens qui continuent de vénérer souvent des petits ramasseurs de balle, parce qu’ils ont une petite affinité avec un des responsables de la fédération, on les fait entraineurs. Ce que nous voyons sur le terrain, parfois, ce sont les joueurs eux-mêmes qui se donnent des consignes sur le terrain.
2023, si les responsables ivoiriens du football ne tiennent pas compte de cet handicap, les éléphants rentreront bredouilles à la maison et la coupe leur filera pour une autre destination. C’est pourquoi, le plus urgent, c’est d’organiser les élections pour élire rapidement le président de ce sport pour tirer les leçons; qu’ils organisent des assises pour ne plus jamais faire appel à des expatriés européens pour venir s’engraisser sur le dos du contribuable ivoirien.
En matière de crédibilité et de respect des joueurs, la Côte d’Ivoire est un vivier, un grenier des valeurs. Choisissez un entraineur ivoirien, vous verrez ce qu’il va prouver parce que son honneur est mis en jeu et il connaît le poids de ce sport dans l’animation populaire.
Parmi tous ces grands joueurs ivoiriens, il n’y en a pas d’entraineurs pour prendre en main le destin des éléphants ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
