Il y a du bon en Ouattara, il faut avoir le courage de le reconnaître.
On peut tout dire, mais il y a du bon dans la gestion des affaires de Ouattara, sauf que l’implication de certains facteurs dans cette gestion, tentent de le comparer à un vendeur de morale, mais il y a du bon en Ouattara. Le coup qu’il vient de jouer à tous les ivoiriens de prendre Beugré Mambé au poste de premier ministre augure qu’il en a pris de la graine et qu’il veut améliorer, s’améliorer et on le regarde. Néanmoins il y a du bon en lui la reconnaissance et la gratitude. Comme il veut passer à une autre vitesse, il a fait ranger certains de ses proches dans des institutions qui ne vont pas l’obliger à regarder tout le temps dans le rétroviseur.
Rien ne sera plus comme avant et seule le mérite compte, c’est du moins ce que nous retenons dans le choix interpellatif de Beugré mambé. Tout frais venu de son parcours d’ingénieur des ponts et chaussées, il sera commis à la tâche de recruter les plus méritants et non des alliés plus dociles, soumis, fidèles qui occupent des places qui ne leur conviennent pas. Ça c’est du passé.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a surpris plus d’un dans la nomination du ministre gouverneur de la ville d’Abidjan. Comme dans une réserve, il sait y piocher quand on le décrit. Tout le monde avait cru que ce premier ministre viendrait encore du nord, mais il a fait le saut en hauteur.
D’aucuns disent que Patrick Achi s’est laissé entraîner par ceux qui se disent caciques du parti et aurait même des prétentions présidentielles, c’est pourquoi, il a été débarqué. Si tel est le cas, avoir envie de manger des bons plats, n’est pas synonyme de comparaison ou de positionnement, mais bon, c’est fait.
La rigueur avec laquelle, Ouattara gère son pouvoir, il y a du bon, mais malheureusement, ceux qui convoitent son poste, ne voient pas ces qualités et feront sans doute pire. Il se fait rare par mesure de prudence. Il sourit une seule fois dans l’an, il faut avoir la chance d’être là à ce moment précis pour voir son visage rayonner. Quand il apparaît, c’est un évènement. Il fait ce que bon lui semble.
On lui prête souvent cette étiquette de dictateur, mais ça fait longtemps qu’il est à ce poste et sait se faire accompagner car lui tenir compagnie, on ne lui tient pas tête, il n’oublie jamais rien.
Malgré les fonds provenant des richesses du pays, il emprunte toujours pour réaliser parce qu’il est banquier. Le banquier n’aime pas utiliser son propre argent, il emprunte et pour eux, c’est normal, alors que pour nous les novices en la matière on trouve qu’il en fait de trop, mais il avance. Le pays est endetté, mais on ne met jamais un pays en prison.
Il sera et fera encore bon, si et seulement, il libérait les prisonniers politiques et accepter de faire rentrer tout le monde au bercail. On contrôle mieux le turbulent quand il est à côté de soi. Avec ce nouveau premier ministre qui est teinté de foi et dont la spiritualité ne peut pas lui permettre de faire entorse à la cohésion sociale, il va rétablir les égalités, on l’espère.
Joël Ettien
Directeur de publication: businessactuality.com