Retour du président GbagboCÔTE D'IVOIRE 

Le président Laurent Gbagbo gagnerait à instruire pour construire davantage son image.

L’ancien président ivoirien, M. Laurent Gbagbo vient d’accepter devant ses partisans qui le sollicitaient de se présenter à l’élection présidentielle de 2025 et les commentaires vont dans tous les sens, alors jusqu’où ira-t-il?

Il savait pertinemment que la justice de son pays l’a frappé en enlevant son nom sur la liste électorale, ce qui veut dire qu’il ne peut pas espérer à une telle destination, à moins d’un miracle judiciaire, mais il fait gonfler ses adversaires. Par contre, ce qui serait idoine pour lui, c’est de multiplier des missions dans la sous-région pour saluer ses pairs et pourquoi pas, les convaincre à des soutiens et alliances pour celui qui représentera son parti politique. Il vient de féliciter les présidents de l’AES,( Alliance des États du Sahel ), il ferait encore mieux, s’il se rendait dans ces pays, pour officialiser son soutien à leur combat.

S’il les a félicités, c’est qu’il y a bien une raison qui justifie cet acte d’encouragement car, jusqu’à ce jour, il est le seul ancien président qui s’est exprimé ouvertement sur le combat que mènent Assimi Goïta, du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina et le général Tiani du Niger qui semblent être mal compris et combattus par les présidents africains en exercice.

Pour son projet de vouloir répondre à ses partisans qui veulent le revoir dans la course présidentielle de 2025, nous pensons qu’au sein de son appareil politique, il y a des cadres rompus, aguerris, compétents et capables de briguer en son nom, la présidentielle de 2025 et le nom de M. Ahoua Don Mello circule comme le meilleur.

Pour ceux des africains qui avaient compris le fonctionnement de la politique France-Afrique et qui se sont mis à travers, tous ont été assassinés, pour l’heure, il est seul survivant et il doit garder cette image.

Il avait souhaité se retirer de la vie politique quand il était à la CPI pour rédiger ses mémoires où en est-on? Pour sa grandeur et les épreuves qu’il a traversées, il lui serait bénéfique de jouer le rôle de bibliothèque à consulter et d’un grand savant à donner des conférences dans le monde. Pour l’invitation qui lui a été faite par ses partisans, il n’est pas obligé de les suivre jusqu’à destination car, les mêmes qui l’ont cloué au pilori, sont encore là et ils le combattront à effacer son nom dans l’histoire.

Les trois présidents de l’AES qui sont presque ses enfants, il ferait mieux de jouer le rôle de père-conseiller et les rassurer qu’ils peuvent compter sur lui. Ainsi, les erreurs qu’il avait commises quand il était aux affaires, il le leur enseignerait à éviter tous les pièges. Le président Gbagbo ne doit plus se mettre en plein dans la politique engagée, mais jouer le rôle d’un coach, il aurait beaucoup à gagner.

Les trois présidents de l’AES semblent être livrés à eux-mêmes et son approche leur sera très bénéfique et ils lui vaudront à vie.

Il fera déjouer tous les autres plans des autres qui croient qu’après le pouvoir, il n’y a plus de vie et s’y accrochent pour finir dans l’humiliation comme le président sénégalais Macky Sall.

Pour un grand leader courageux qui a affronté toutes les épreuves de sa vie, pourquoi vouloir encore chercher à revenir aux affaires, comme s’il se reprochait de n’avoir pas formé de cadres capables de diriger la Côte d’Ivoire. Il a plein de jeunes qui le regardent, alors qu’il leur cède la place et les encadre. Il a mis du temps à construire son nom, il ne faudrait pas qu’il efface tous ces crédits. Dans ce naufrage politique africain, il est le seul survivant, qu’il en tienne compte et voyager pour instruire la jeunesse africaine.

                             Joël  ETTIEN  

            Directeur de publication : businessactuality.com

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