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Afrique: Quel bilan spirituel faire après plus de 2023 ans de prières ?

Nous allons parler aux africains de leur croyance. Devant les statues et dans les temples, avec des chapelets certains se prosternent pour implorer leurs seigneurs. Ce n’est pas mauvais, c’est ce qu’on leur a appris. Ils le font avec sincérité et de bonne foi. Mais ce que nous voulons faire savoir, c’est qu’aucun peuple ni aucun pays ne s’est  développé par la prière. Comment on peut dire à un peuple qui n’est pas capable de fabriquer une allumette, de rester à la maison et de confier ses problèmes à Jésus qui les résoudra ?

En Côte d’Ivoire, le nombre de pasteurs pilule chaque jour, comme une traînée de poudre et pourtant la misère est toujours leur quotidien, souvent dans des conditions pires, mais on leur demande de patienter que le seigneur fera leur palabre à leur place et ils croupissent dans la paupérisation.

Comme c’est dans un domaine où il n’y a aucune contrainte d’impôt, tous les désœuvrés s’y donnent à cœur joie, en apprenant la bible par cœur et les conséquences sont parfois dramatiques. Les prières sont capitales certes, mais il ne faut y baser tout son espoir, parce qu’elles ne développent pas un pays. Les autres nations développées n’ont pas mis la prière en avant. Un peuple qui a besoin de pousser ses enfants à la curiosité, à l’esprit de découverte, d’invention, lui donner ce raccourci est un crime.

Il faut que les responsables religieux prêchent le courage, la détermination, l’esprit d’invention, de curiosité pour motiver l’esprit de sauvegarde de la dignité et de l’honneur de l’homme noir.

La vision que l’on fait de la prière, on ne parle pas de religion, mais de prières, retarde les africains surtout les ivoiriens. La prière est caution morale qui galvanise, mais ne produit pas de miracles pour gagner les lotos et trouver des aiguilles pour coudre des habits.

L’Afrique a besoin de s’industrialiser, sans cela, elle sera toujours un peuple marginalisé et maltraité par les autres nations. On va beau dire des discours les plus pompeux, si les matières premières ne sont pas transformateur sur place pour créer des emplois, ce n’est pas par là qu’on peut parler de liberté et faire agir les prières, sinon sans ce premier capital, les genoux des africains se cristalliseront, ils n’auront aucun suite favorable à la magie et aux miracles qu’ils attendent.

Ils font tout avec excès et ne prennent pas le temps de faire des breaks pour faire le bilan de ce contrat spirituel. Même si elles soutiennent le moral, il ne faut pas en abuser pour en faire des excuses, quand on a tout raté et que l’âge aussi passe par-là, après tout devient compliquer. On prie trop. Le miracle ne vient pas. On fait comment ?

                             Koné Bintou 

              Africaine de l’ouest

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