Ouverture des banques en ArgentineA LA UNE MONDE 

Argentine: Affolés par une fausse rumeur, des milliers de personnes retirent leurs dollars des banques

En Argentine, des milliers de personnes ont retiré leur épargne en dollars des banques la semaine dernière. Une rumeur circulant sur les réseaux sociaux annonçait la mise en place imminente de restrictions sévères sur les retraits de dollars. Une fausse information qui a réveillé le spectre de la crise économique, politique et sociale de décembre 2001.

Une fausse rumeur affole l’Argentine

La rumeur a renvoyé l’Argentine vingt ans en arrière. Un message partagé des centaines de fois sur WhatsApp d’abord, puis sur Facebook et Twitter, avertissait du retour imminent du « corralito », ces restrictions sur les retraits de dollars mises en place en décembre 2001 pour freiner la course à la liquidité et la fuite des capitaux dans un contexte de crise.

Il y a deux décennies exactement, cette mesure avait déclenché un vaste mouvement de colère sociale, qui s’était terminé par des manifestations violemment réprimées et la démission du gouvernement et du président.

Affolé à l’idée de revivre ce cauchemar et d’être une fois de plus coupés de leurs économies, des milliers d’Argentins, dont beaucoup de petits épargnants, ont donc sorti leurs dollars de leurs comptes en banque pour les mettre à l’abri sous leurs matelas. En tout, près de 500 millions de dollars, 3% de l’épargne privée du pays, ont été retirés entre lundi et jeudi dernier selon les derniers chiffres officiels.

Devant ce début de mouvement de panique, la Banque centrale a émis la semaine dernière un communiqué pour démentir la rumeur de nouvelles restrictions, et préciser que les réserves de liquidités en devises étrangères des banques n’ont jamais été aussi élevées. L’institution a néanmoins dû envoyer plus de 100 millions de dollars en liquide aux banques pour prévenir tout risque de pénurie physique.

Si le rythme des retraits a baissé depuis lors, la réaction de nombreux Argentins devant cette rumeur souligne à quel point le traumatisme de la crise de 2001 est toujours présent dans les mémoires.

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