L'école en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire / Education nationale: Nos propositions pour une école meilleure.

Affaire les élèves qui se donnent des congés par anticipation. Il faut que l’Etat soit fort et exigeant en se conformant aux mutations des temps nouveaux. C’est seulement qu’en Côte d’Ivoire où l’on assiste à ce phénomène de congés anticipés institutionnalisés par les élèves. L’Etat en de pareilles circonstances doit se montrer rigoureux.

L’Etat ivoirien garde toujours ce mutisme devant cette forme de violence pratiquée par les élèves, et cela dure maintenant des années. Pourtant des solutions existent telles que revoir les horaires des cours. Nous n’estimons pas normal que les cours finissent tard pour des élèves qui quittent une banlieue pour une commune bien distante de plusieurs kilomètres avec les passages des transports en commun irréguliers. Ne serait-il pas possible et opportun que les cours finissent aux environs de 16h pour permettre aux élèves de vite terminer pour ne pas subir les agrégats et aléas des bouchons chroniques ? L’élève rentrerait tôt, il aurait le temps de manger, de réviser ses leçons et dormir pour se lever tôt.

Dans le système français qui sert de copie non conforme en Côte d’Ivoire, il y a des congés intermédiaires aux grands congés qui permettent aux élèves de se reposer. En Côte d’Ivoire, les cours sont enchainés sur une longue période et les élèves exténués, réclament des temps de repos.

Les élèves qui habitent loin de leurs établissements, surtout dans les quartiers précaires comme Abobo-gare, où l’intervalle des heures de passage des bus dépasse parfois les heures, c’est normal qu’à un moment les élèves craquent pour exiger d’aller plus vite en congés pour récupérer.

L’Etat s’est fragilisé devant son propre système mis en place qui ne répond plus et les élèves ont pris le dessus. On avait voulu les condamner ces élèves, mais à y voir de près, ils ont une dose de raison et leurs revendications fragilisent l’Etat lui-même. Ce n’est pas une affaire de gros sous, mais tout simplement une adaptation du système pour s’intégrer dans les temps nouveaux.

Il faut intégrer dans le système de l’enseignement scolaire en Côte d’Ivoire les nouveautés technologiques. Ce n’est pas normal que des opérateurs de téléphonie fonctionnent sans participer à l’émergence de l’école ivoirienne. On l’a vu, à la faveur du Covid-19, des cours dénommés « conférences call » avaient été initiés. Ça coûte quoi à ces sociétés de téléphonie d’aider l’Etat pour performer l’école ivoirienne ? Ces opérateurs, ont cette fâcheuse mission d’engranger d’énormes bénéfices. Pourquoi ils ne libéreraient pas l’internet, la communication à des coûts moindres pour permettre aux enfants de parents démunis de bénéficier de ces avantages pour s’insérer dans le modernisme ?

Si l’école fait peur, quel serait l’avenir de ce pays ? Les élèves naissent revanchards à la base, quelle productivité doit-on attendre d’eux à la fin ? Peut-être que ces suggestions feront parties des ateliers initiés par la nouvelle ministre de l’éducation nationale, Mariatou Koné, si tel n’est pas le cas, il faut y songer.      

                                     Joël ETTIEN

              Directeur de publication : businessactuality.com

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