bouaké, deuxième ville de la Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: et Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, est à l’allure d’une ville soudanaise.

Bouaké était-elle devenue le Soudan ?

Bouaké tout comme le pays entier va très mal

Nous serons bientôt, en début d’année 2020, des vœux ardents fusent sur mes lèvres et celles des ivoiriens : la cohésion nationale, la paix et la réconciliation nationale, avant les élections d’octobre 2020.

 Dans le fond, rien ne va et tous les jours, les ivoiriens craignent le pire mais se taisent. Et voilà que tout se mélange et le tissu social n’existe plus, ça commence déjà mal et même très mal. A force de voir et ne rien dire, voilà, ce que ça produit, ou va se produire.

Depuis sa prise de pouvoir, on n’a pas arrêté d’attirer son attention du président Ouattara, qu’on ne gère pas une nation comme on gère une société ou un organisme international. Mais jamais, on ne nous a écoutés, nous considérant comme des fourbus anti-ouattara. Il n’y a plus d’opposition en face pour apporter des critiques. Les ivoiriens sont tous des prisonniers en sursit et sans raison. On pense les neutraliser. Les autres qui se promènent la peur au ventre, en savent et pourtant, ils s’interdisent la parole. La parole est pourtant biblique, cependant Ouattara l’arrache aux autres et se l’octroie.

 Certains prisonniers ont fini leur peine, mais ils sont toujours détenus, dans les prisons de Ouattara. Ouattara oublie que ces prisonniers, constituent une bombe qui va lui exploser. Pourquoi, ne pas prendre une loi d’amnistie pour détendre l’atmosphère ? Les ivoiriens en ont marre de leur président.

 Celui qui manque à l’appel, c’est un courageux, qui va porter l’étendard de la libération. Pour Bédié, les ivoiriens ont dansé en 1999, mais la chute de Ouattara sera plus qu’une fête, une vraie jouissance qui prendra plusieurs jours, sans travail. Avec, Ouattara, il n’y a plus d’espoir.

Bouaké métamorphosée dans le mauvais sens

Bouaké, est devenue le Soudan, Daesh. Elle fut la deuxième ville ivoirienne où il y faisait bon vivre. Son carnaval, ses rues bien éclairées, sa piscine, son marché bondé de diverses marchandises, aujourd’hui, la ville est défigurée, balafrée et insoumise au respect des règles de la « république ». La ville de Bouaké est devenue le Soudan, le Daesh où règne la terreur. N’importe qui, y fait n’importe quoi et c’est la furia.

La panique et la peur sont devenues le quotidien des habitants de cette merveilleuse ville, tombée entre les mains des grands bandits de la sous- région, sollicitée pour installer un pouvoir. Le pouvoir est débordé et Bouaké va l’emporter un matin. Ceux qui peuvent apporter des solutions, se barricadent et se la bouclent de peur de se retrouver menottés pour finir en prison. Ça ne va pas à Bouaké et le pays est parsemé de doute et de crainte. Si Bouaké se soulève tout le temps, c’est que ces milices sont reparties sur toute l’étendue du territoire et même, dans le cercle fermé du président et de ses sbires. La peur est là. Mais en même temps, cette peur fait grandir les espoirs. Ouattara le sait.

 Il surfe sur le sujet, mais il partira par Bouaké. Car, dit-on, celui qui règne par l’épée, périt par l’épée. Ouattara le sait. Celui qui crache là-haut, doit s’attendre à recevoir des gouttes sur le nez. Ça aussi, Ouattara le sait. Quelque soit la longueur du sexe masculin, les gouttes de son urine, finissent toujours par arriver à ses orteils, ça aussi, Ouattara le sait. Mais alors, pourquoi fait-il tous ces zigzags pour se donner de l’insomnie ?

Ouattara n’est plus que l’ombre de lui-même

Le créateur des solutions, le faiseur des miracles économiques, a perdu, la notice de ses potions magiques et il se tourmente comme quelqu’un qui est poussé en pleine nuit par une diarrhée. Il s’agit de la vie d’un peuple et dont une seule personne, se croit pouvoir détenir tout seul, tous les pouvoirs encore qu’il ne connaisse rien en politique et par orgueil, il a écarté tout le monde, dans l’espoir que si demain, il réussissait, personne, ne vienne lui voler sa victoire. Mais il oublie qu’il s’agit d’un pays.

A peine, les ivoiriens rentrent dans une nouvelle année et sont réveillés par des bruits assourdissants de bottes de ceux qu’on a ramassés dans les rues et sortis des prisons de la sous-région pour en faire des détenteurs d’armes sans jamais avoir appris l’utilisation de ces « jouets » mortels. Ouattara en a fait des rois, comme en Libye, en Syrie, et j’en passe. Bouaké fait peur, très peur et même les Ouattara n’osent plus y mettre les pieds.

Des cordonniers, des apprentis chauffeurs, des planteurs, sont devenus sous le régime de Ouattara, des parachutés à la tête des armées, occupant des fonctions, que mêmes ceux, qui ont appris le métier, n’ont acquis. Des seigneurs de guerre. Ils y ont pris tellement goût, que pour rien au monde, ils ne s’arrêteront parce que la situation les arrange. On ne reconnait plus la ville de Bouaké où les produits fabriqués made in Côte d’Ivoire, ont cédé la place sous la peur aux produits venus du Burkina, du Mali.

Bouaké, un autre far-west

Le désordre s’y est installé. Tous les jours constituent pour les habitants de cette ville symbole, la capitale des Baoulé, un far-West, une éternité. Bientôt, on y tournera des films western. Bouaké est tombée entre les mains des rebelles et on nous dit que le terrain d’exposition de deux armées qui se regardent en chien de faïence. Les camps Soro et celui de bébé chou de Ouattara, Hamed Bakayoko.

D’après les ivoiriens, un jour, il fera jour et ce jour, tous les ivoiriens, l’attendent et d’après un cordonnier fait chef dans l’armée de Bouaké, ce jour-là, n’est pas loin.

                                                                                                   Joël ETTIEN

                                                  Directeur de publication : businessactuality.com

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