inondation à AbidjanCÔTE D'IVOIRE 

Pour éviter la mort pendant la pluie, il faut construire de nouvelles cités.

Au moment où on construit des maisons en dur aux réfugiés burkinabè au nord de la Côte d’Ivoire, il y a des ivoiriens qui souffrent des intempéries que si rien n’est fait, ces ivoiriens risquent de se faire emporter par les eaux de pluie à Abidjan. Ce constat ne date pas de maintenant, et à chaque période de pluie, c’est le même ballet. On attend que les eaux de pluie fassent des dégâts pour venir compatir avec des vivres et non-vivres, accompagnés d’enveloppes contenant souvent 1 000 000 francs, la compassion du chef de l’état.

Ceux qui n’ont pas le choix d’être là où ils sont, on peut bien les reloger dans un espace sécurisé. Les réfugiés burkinabè viennent d’arriver en terre ivoirienne, solliciter le secours de ce pays voisin et vouloir retourner chez eux un jour quand la sécurité sera revenue, et on leur construit des maisons en dur, la première fois que cela se passe et c’est en Côte d’Ivoire qu’on offre cette générosité.

Pendant la période de sécheresse, on oublie ces habitats précaires. Abidjan est trop surchargée, si on ne peut pas transférer la capitale politique et administrative ailleurs, on peut tout de même créer de nouvelles cités en périphérie d’Abidjan. En exemple de nos suggestions, il y a de l’espace après la commune d’Anyama, car en partant du côté de la commune de Bonoua, les sites sont des marécages où en période de pluie comme c’est le cas, ces sites sont complètement inondés.

Il faut innover. L’état peut créer, on ne dit pas de construire des maisons entassées les unes sur les autres, mais de construire de nouvelles villes avec les commodités qui les accompagnent, en autres, des écoles, des centres de santé, des magasins de commerce, des attractions, etc, afin de permettre à la ville d’Abidjan de respirer.

Nous avons vu des maisons coupées du reste du monde, en si peu de temps qu’il pleut mais les maires de ces communes ne vont pas nous dire ici qu’ils ne connaissent pas ces problèmes, pour venir faire des offrandes humiliantes, pour exprimer la compassion du chef de l’état.

Il y a de l’espace en bordure de la ville d’Abidjan, il suffit d’un peu de génie et on peut trouver des solutions pour ces populations qui vivent dans les lieux précaires qui meurent parfois quand il pleut comme c’est le cas. Ces pluies sont diluviennes et peuvent causer des morts et on n’y est pas encore, qu’on dénombre plus de 5 morts dont des enfants emportés par le courant d’eau.

Si on doit penser aux voisins du nord à qui on offre des habitats commodes, il faut penser à ceux de ces ivoiriens qui sont confrontés à la mort parce que n’ayant pas le choix de vivre avec la peur et la mort au ventre.

Dans ces cas de figure, il ne faut pas politiser ces cas pour obliger les sinistrés à devoir à vie à ceux qui leur donneront la vie. 

                           Joël ETTIEN 

      Directeur de publication: businessactuality.com

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