CULTURE 

Côte d’Ivoire: Il faut mettre en place des structures pour la sécurité des artistes ivoiriens.

Au lieu de faire des SOS isolés pour venir en aide aux comédiens et artistes, pourquoi ne pas leur proposer des structures de sécurité et d’assurance pour qu’ils se prennent en charge ? Si Gadji Céli n’avait pas été chassé du pays et que son association dédiée aux artistes fonctionnait, aujourd’hui, aucun acteur ou artiste allait produire une chaîne de pitié en cas de maladie pour se faire soigner.

Nous avons tous été informés de l’urgence dans laquelle se trouvait le comédien Zoumana et que si rien n’est fait, il mourrait comme un vulgaire personnage.

C’est en Côte d’Ivoire qu’on méprise les acteurs. On ne les encadre pas à travers des structures d’assurance et de sécurité et une fois que le pire se produit, on lance des appels au secours. Cette manière ne les grandit pas et ça n’encourage pas non plus les jeunes qui aimeraient faire comme eux.

Pourquoi en Côte d’Ivoire on ne tire jamais les grandes leçons ? A chaque fois, les internautes lancent un SOS pour ameuter l’opinion et tout le monde s’ébranle. Voilà des gens qui ne sont pas salariés et vivent au coup par coup, à quel moment feront-ils de l’épargne pour leur assurance vie, alors qu’ils sont importants dans la société ?

Si aucun recensement n’est fait pour connaître le nombre des acteurs-comédiens, artistes et autres intermittents de spectacles, il faut y penser désormais. A ce stade d’intervention isolée individuellement, on présente ce monde comme des mendiants, ceux qui ont raté leur vie.

Le comédien Zoumana a été pris en charge par le président de la république. Faut-il donc tout le temps lancer des SOS partout quand un artiste tombe malade ? L’élégance serait qu’il faut leur proposer d’autres formes de sécurité et d’assurance qui puissent leur permettre de se soigner dignement, eux et leur famille.

C’est l’occasion de dire au ministre de la culture et des arts, de se pencher sur le cas des comédiens, artistes qui vivent au jour le jour sans salaire. Si, Zoumana a été sauvé des eaux troubles, on ne sait pas le prochain. Comme dit l’adage chinois, vaut mieux apprendre à pêcher aux gens que de leur donner tous les jours du poisson; et le jour où le bienfaiteur, n’est pas là ?

                                               Atchory Alexandre

                                       Correspondant à Abidjan

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