Côte d’Ivoire: Les ivoiriens ont la solution à leurs souffrances.
Ce qui arrive aux ivoiriens, est-il nouveau ou si dramatique pour qu’ils se perdent à ce point ? Pourquoi les ivoiriens n’arrivent-ils pas à tirer les grandes leçons de ce qu’ils vivent pour se prémunir devant des faits jumeaux qui s’offrent à eux ? Même un enfant qui se blesse avec un couteau, s’en méfie désormais, à plus forte raison, une grande nation comme la Côte d’Ivoire, qui se laisse toujours surprendre, comme si la période des élections sont pandémiques et extraordinaires. Les ivoiriens ont la solution à leur « souffrance » et comme ils ne veulent pas l’appliquer, ils tourneront en rond pendant longtemps.
Que les ivoiriens apprennent à tirer des leçons
Pouvoir comme opposition, les ivoiriens semblent ne point se projeter dans l’avenir et donnent cette impression de vivre sur le présent et du coup quand un événement s’empare de leur quotidien, ils sont désemparés et tant qu’ils ne feront pas le bilan de leur vie politique, ils seront toujours surpris et l’ennemi s’il en existe, les surprendra dans leur sommeil comateux.
En quoi, les élections de cette année doivent faire bouillir les esprits, quand les vrais leaders qui devraient être au-devant pour encourager, négocier ont disparu des radars ? En plus de cette léthargie, les fakes news viennent de s’ajouter au pourrissement de la situation. Le matin, des fausses rumeurs viennent comme un chevet dans la soupe, au moment où, la majorité veut l’intégrer, d’autres informations démentent et c’est toujours dans cette mêlée que vivent les ivoiriens.
Cette constitution n’était-elle pas là, quand en décembre 1999, il y a eu le coup d’état ? N’était-elle pas en vigueur quand il y a eu la rébellion ? Cette constitution n’était-elle pas encore fraîche, quand il y a eu la crise postélectorale de 2010 ? Enfin, cette même constitution, n’était-elle pas présente quand ils ont jeté le président Gbagbo en prison à la Haye ?
De quel respect au nom d’une constitution il s’agit ? Est-ce qu’à la suite de tout ce que je viens de d’évoquer, à quel moment, les ivoiriens se sont assis pour faire un vrai bilan et se barricader de vraies lois ? On n’arrête pas de vénérer les Hommes au lieu de chercher à renforcer les institutions de la république et tout le temps, l’ivoirien est toujours étonné de ce qui se présente à lui.
Le président Houphouët disait que le vrai bonheur, on ne l’apprécie, lorsque l’on l’a perdu, soit, mais dans le cadre de la Côte d’Ivoire, la mendicité politique, les compromissions, la roublardise des hommes politiques et le manque de courage, feront que la majorité des ivoiriens, se retrouveraient toujours perdus, égarés et seront sur la défensive sans leader.
Je reviens sur le manque de formation politique des militants et des ivoiriens, qui rend toujours ces ivoiriens en proie facile. Ici, la politique s’apprend à l’âge de 17 ans dans les lycées et collèges. Pour ceux qui se reconnaissent de droite, très tôt au collège ou au lycée, fréquentent les bases de droite pour apprendre, pareil pour toutes les autres tendances. Depuis la mort du MEECI (mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire), qui a vu la naissance des fédérations scolaires et estudiantines, quels sont les autres cercles d’approche des partis politiques ?
Aujourd’hui, beaucoup d’ivoiriens oublient que tant que rien n’est fait pour asseoir solidement les bases profondes pour renforcer les institutions républicaines, à l’approche de chaque élection, il y aura la peur, la panique.
Alors, ce que je suggère, il faut que les Hommes politiques aient ce courage de reconnaitre leur échec. Il faut aussi que les partis politiques aient ce courage de congédier de force, les vieux sclérosés qui plombent leur avenir. Pour ceux de la gauche qui luttent pour la libération du président, c’est normal, qu’ils battent le pavé pour son retour au pays, mais, la tête de tous les partis politiques a vieilli, voilà encore une autre plaie chronique qui enlise leurs efforts. Comment peut-on prendre du vieux pour faire du neuf ? C’est justement qu’aucun bilan ne se fait pour tirer les grandes leçons de vie, qui fait que les ivoiriens seront toujours dans cette impasse craintive.
Forcez les retraités à prendre leur retraite. C’est parce que le président Bédié s’est porté candidat que le président Ouattara est revenu sur sa décision après la mort de son dauphin. Dites au président Bédié de se retirer et on verra jusqu’où ira le président Ouattara ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
