Les enseignants pas encore payés depuis 2018A LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Pourquoi jusque-là, certains enseignants contractuels ne sont pas payés et la ministre ne fait rien pour ceux-là?

Les enseignants contractuels de l’éducation nationale ivoirienne, ne perçoivent de salaire et continuent de dispenser les cours, sont en attente de trois mois de salaire.

Pourquoi le gouvernement ne réagit pas vis-à-vis des enseignants contractuels non payés?

Le gouvernement ivoirien, dans le cadre de son programme social 2019-2020, a recruté pour le compte du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, 10 300 enseignants contractuels. Ces jeunes diplômés, au terme de quelques semaines de formation accélérée, ont été affectés dans différents établissements primaires et secondaires publics du pays où ils ont effectivement pris fonction selon plusieurs sources, au début du mois de novembre 2019.

Réduisant ainsi le déficit criard d’enseignants, ressenti dans les écoles primaires, collèges et lycées. Durant leur contrat qui va durer 2 ans, ces jeunes, contents de quitter le cercle des nombreux diplômés sans emploi, doivent percevoir mensuellement comme salaire, 150 000F Cfa, 130 000 Cfa et 100 000F Cfa respectivement pour les professeurs de lycée, de collège et les instituteurs. En 6 mois de présence sur le terrain, de novembre 2019 à avril 2020, ces enseignants contractuels, selon plusieurs d’entre eux que nous avons joints par téléphone, ont perçu seulement les salaires des mois de novembre, décembre et janvier 2020.

Ils sont tous donc en attente des trois autres mois qui sont février, mars et avril 2020. « Ce n’est pas facile pour nous. Nous vivons la galère au quotidien et mon propriétaire de maison met la pression sur moi ces derniers temps » nous a confié, le regard hagard et papillonnant, un jeune professeur de français en service dans un établissement du département de Boundiali, dans la région de la Bagoué, au nord de la Côte-D’ivoire, rencontré le 29 avril 2020 à Abidjan.

 Plusieurs instituteurs en fonction dans différentes inspections de l’enseignement préscolaire et primaire du pays sont logés à la même enseigne. Comme leurs collègues du secondaire, Ils scrutent toujours l’horizon en attendant des lendemains meilleurs. Les autorités ivoiriennes sont donc interpellées afin d’apporter du baume dans le cœur de ces jeunes qui ne savent pas à quel saint se vouer et c’est vraiment dommage.

                                                                                  Une correspondance de

                                                                  Konaté Moussa Kader, à Abidjan

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