des planteurs clandestins à l'assaut des forêts ivoiriennesA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Quand des planteurs clandestins détruisent le couvert forestier ivoirien

Déguerpissement des planteurs clandestins des forêts classées dans certaines villes de provinces ivoiriennes, une équation toujours difficile à résoudre par les autorités ivoiriennes.

Quand des planteurs clandestins s’adonnent à la destruction du patrimoine forestier

Le couvert forestier ivoirien qui était estimé à 16 millions d’ha à l’accession du pays à l’indépendance, est réduit aujourd’hui à moins de 3 millions d’ha.

Entre autres raisons qui pourraient expliquer cette réduction drastique de ce couvert forestier, se trouve en bonne place, l’agriculture avec la création de vastes étendues de plantations de cacao, café, palmier à huile, hévéa, ananas. Les gouvernements ivoiriens qui se sont succédé, ont pris la pleine mesure de cette situation. Et pour protéger principalement les différentes forêts classées qui font partie de ce couvert forestier, l’état de Côte d’Ivoire a créé la société de développement des forêts (Sodefor).

Pour mener à bien cette mission, cette structure a mis en place des centres de gestion qui sont composés d’unités de gestion forestière (UGF). Pour être plus proche de ces forêts, la direction générale de la Sodefor, à travers la décision n°02655-19/DG/DARH du 15 juillet 2019, a procédé à un nouveau découpage des unités de gestion forestière.

Malgré toutes ces dispositions, et là où le bât blesse, est que de nombreux planteurs clandestins continuent d’exploiter illégalement ces forêts, qui se détruisent. Selon des informations reçues de différentes sources, dans le département d’Alépé, situé au sud pays dans la région de La Mé qui a pour chef-lieu Adzopé, et qui compte cinq (5) forêts classées (Hein, N’to, N’zodji, Tamin, Yaya), des planteurs clandestins s’y trouvent.

La SODEFOR contre les clandestins

En 2019, toujours selon les informations mises à notre disposition, les agents de la Sodefor de l’unité de gestion forestière de N’zodji ont mis aux arrêts plus d’une vingtaine de ces clandestins à travers une opération dénommée ‘’ Epervier’’. Parmi ces clandestins se trouvaient de nombreux ressortissants des pays de la Cedeao. Certains auraient été condamnés. Mais, le constat sur le terrain est que malgré les patrouilles nocturnes et diurnes, ces planteurs clandestins sont toujours dans ces forêts et se montrent déterminés à détruire ce patrimoine national.

Ils ont même changé de stratégies pour accéder aux forêts classées. En effet, ils dissimulent les fèves de cacao prêtes à être plantées dans des sacs de voyage et se présentent aux agents des forces de l’ordre comme de simples voyageurs. Une fois, dans lesdites forêts, ils défrichent nuitamment des parcelles pour y créer de nouvelles plantations. « Quand le serpent n’est pas mort, il ne faut pas jeter le bâton » disait l’ancien président de la République Laurent Gbagbo. Si ces clandestins ne sont donc pas des bétails électoraux, alors des actions plus musclées devraient être menées pour les déguerpir.

                                                                              Une correspondance de Konaté Moussa Kader, à Abidjan

Related posts

Leave a Comment