les leaders de partis politiquesA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Quand les tribus s’emparent des partis politiques, il sera difficile aux ivoiriens de s’affirmer.

Quand les partis politiques ivoiriens sont marqués profondément et foncièrement par la tribalisation dans les faits et gestes et les comportements, le danger est là. Si M. Affi N’guessan peine à rassembler dans le camp du FPI, c’est parce qu’il n’est pas de l’ouest et le président Gbagbo, ne disant rien sur la crise, son parti politique, va se fragiliser.

Quand le tribalisme gagne les partis politiques

Les partis politiques ivoiriens sont dans la tourmente, eux tous et sans exception. Si au PDCI RDA, le président Bédié s’est cru obliger de se lancer dans cette aventure rude aux conséquences incalculables et inexorables, c’est sans nul doute pour ce constat. Il sera très difficile qu’un autre cadre en dehors des baoulé, l’ethnie majoritaire au sein de ce parti, soit à la tête ou désigné et que les baoulé l’acceptent aussi facilement, même si le président Bédié lançait un appel, le résultat sera difficile, c’est ainsi, sans doute, il se sent dans l’obligation de se lancer.

Au RHDP en majorité composé des gens du nord, il sera très difficile, au président Ouattara, pour le moment, de proposer un autre cadre, en dehors de ceux du nord.

Au FPI, c’est grave, comme le président Gbagbo, fondateur de ce parti, est bété et tant qu’un cadre de ce parti ne vienne pas de l’ouest, ce parti politique sera toujours ne l’état, miné de l’intérieur, par des guerres de positionnement.

M. Affi N’guessan, sait très bien aussi, tant que le président Gbagbo ne se prononcera pas sur ce conflit, son parti n’aura pas la paix, le rassemblement, la cohésion. Pourtant, les bété ne sont pas majoritaires, mais c’est comme ça, le concept et la conception des partis politiques ivoiriens.

Même aux PDCI RDA, RHDP, FPI, c’est le même constat. Si un baoulé venait se candidater avec l’onction du président Bédié, tous les baoulé allaient jubiler, pourtant, ils n’y sont pas nombreux. Au RHDP, c’est pareil. Si le président Ouattara à la suite du décès de M. Gon Coulibaly, peine, du moins, c’est l’impression qu’il donne, à proposer un autre cadre, il sait très bien que les dents vont se grincer dans son propre camp. Au FPI, le président Gbagbo qui semble se satisfaire dans cette situation, tant que c’est M. Affi N’guessan qui sera à la tête, les autres ne vont jamais le suivre. Tout est un combat de titan et c’est vraiment dommage.

Ainsi, faisant le jeu de la France qui tire les ficelles, elle sautera toujours sur cette dépouille politique de la Côte d’Ivoire, pour dicter sournoisement, sa loi et son choix imposé au peuple.

Tous les partis politiques ivoiriens sont trop arrimés à des tribus, des clans et logés à la même enseigne. Je comprends les raisons pour lesquelles, les militants qui ne sont pas les plus nombreux, voteront toujours leur candidat et non le programme de société.

Comme il n’existe pas de société civile crédible, les autres seront toujours dans l’obligation de venir au secours de ce pays, immensément riche et dont sa situation stratégique favorise, l’invasion des opérateurs étrangers et l’immigration, cette faiblesse chronique tribale à laquelle, la Côte d’Ivoire est confrontée, sera cette porte ouverte et donnera l’impression qu’il faut à la Côte d’Ivoire, des financements extérieurs pour organiser ses élections et viendront décider de qui, sera le président de la république, puisque sur le minimum, les ivoiriens ne sont pas prêts à raccorder leur violon.

A quand donc la prise de conscience sur ce fait majeur pour repositionner les enjeux politiques, pour que le cadre capable d’apporter un plus, même s’il ne vient pas de la même tribu, puisse, lui être utile ?

Quand aucun indépendant ne peut gagner une élection présidentielle en Côte d’Ivoire.

                                                          Joël ETTIEN

                      Directeur de publication : businessactuality.com

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