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Côte d’Ivoire: Se comparer à des moutons peut-il conférer de la confiance ?

Si c’est véritablement une métaphore, l’exemple du mouton ne sied pas du tout, mais si c’est au mouton qu’ils veulent s’apparenter, les ivoiriens sont mal barrés. Comment des moutons peuvent-ils devenir des hommes pour diriger des êtres pensants ? Comment des grands constitutionnalistes peuvent-ils se transformer en moutons pour écrire une constitution pour conduire la destinée des êtres vivants ?

Il y a pourtant beaucoup d’animaux féroces, puissants qui pourraient leur conférer de bonne moralité, mais vouloir devenir ou ressembler à des moutons, il faut que cela interpelle le président de la république. Il ne peut pas vouloir diriger un pays avec ses moutons, fussent-ils des métaphores. Le lion symbolise la puissance. L’éléphant, c’est la royauté. L’aigle c’est la puissance et la résistance. Ils sont nombreux qui donnent du respect quand on prononce leur nom, mais le mouton, j’avoue que cela me laisse pantois.

Des grands cadres, à force de vouloir plaire au président de la république, ils le poussent dans leur cruauté et à la fin, il va se retrouver seul avec souvent sa femme, dans des prétoires pour chercher les mots, pour justifier leurs maux pendant ce temps, tous ces moutons sauteront la clôture pour se réfugier dans l’enclos de l’autre, souvent les vainqueurs.

On ne peut pas se comparer à des moutons et vouloir conduire la destinée d’une nation et il ne faudrait que cela plaise au patron. Ce genre de comparaisons frise avec le réel de la pensée, alors si ce qui les anime, le mouton, n’est pas le bon exemple; il est le plus sacrifié pendant les fêtes. Il est le plus bête, parce que quand il traverse une route, il ne prend aucune disposition et se fait écraser par les voitures. C’est toujours le mouton qui habite avec les hommes et qu’on chasse tout le temps, parce qu’il fonctionne sans réfléchir. Le mouton est bête.

Le cabri est mieux, mais bon, s’ils ont voulu s’apparenter au mouton, ce sont eux qui l’ont dit, on va les considérer comme tel, c’est-à-dire, des moutons. C’est vraiment tristes et dommage, même si comparaison n’est pas raison, ils auraient dû choisir un autre symbole, pour leur respect, ils ne devraient pas se laisser à cette émotion pour sortir de telle gravité, pour des grands cadres du pays en qui, le peuple devrait faire confiance,  ils disent qu’ils sont des moutons, ah là, il y a de quoi à être vraiment inquiets.

Il appartient au président Ouattara de recadrer ses lieutenants qui, en voulant tellement lui prouver leur fidélité, font des sorties de routes peu honorables et qui le discréditent.

On ne pouvait pas se taire et laisser libre-court ces comparaisons. Le président Ouattara se bat pour laisser du potable, du beau à ses compatriotes, mais si ce sont des moutons qui l’accompagnent, on comprend les raisons qui l’éloignent de se saisir des vrais problèmes de la société, telle la libération des prisonniers pour aller à la paix, à une vraie paix. Comment, ils peuvent l’induire en erreur au point où, il s’est braqué contre les trois ténors politiques ivoiriens, Bédié en premier, ensuite, Soro Guillaume, ensuite Gbagbo et le président se retrouve seul sans aucun vrai support. On comprend mieux.

Si les ivoiriens souffrent que leur souffrance ne semble pas attendrir sur la table du président Ouattara, comment un mouton peut-il parler pour rendre compte fidèlement de ce qui se passe sur le terrain, chez les humains pensants ?

Autant dire au président Ouattara de chercher des hommes pour l’aider et l‘ accompagner dans ses tâches aussi ardues, car on ne peut pas vouloir ressembler à des moutons et conduire la vie des êtres pensants. Les ivoiriens méritent mieux.

                           Joël ETTIEN 

             Directeur de publication: businessactuality.com

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