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Côte d’Ivoire: Le vrai visage de la politique.

Mourir pour un homme politique ivoirien serait comme se donner volontairement la mort par balle dans le crâne pour faire plaisir à une jeune fille dont on est tombé amoureux.

Une nouvelle tournure dans la politique ivoirienne

La vague de nominations qui s’est opérée ce matin en région abidjanaise, doit pousser à la réflexion profonde à l’idée de se vouer entièrement à des hommes politiques. En effet qui l’eut cru que l’ancien ministre des affaires étrangères, M. Amon Tanoh, serait-il un jour promu dans l’administration non pas ivoirienne mais africaine puisqu’il est nommé au poste de secrétaire permanent au conseil de l’entente sous le règne du président Ouattara ?

Au stade Houphouët Boigny, l’opposition avait donné la parole à Amon Tanoh qui avait fustigé le président Ouattara au point où personne ne penserait qu’il serait appelé à assumer une fonction africaine. Même si c’est dans le cadre de la réconciliation, il y a des gestes plus fédérateurs que cette nomination qui fait couler beaucoup d’encre et qui enflamme les réseaux sociaux: la libération de tous les prisonniers politiques et militaires, par exemple.

Voilà comment les politiques ivoiriens sont pour la plupart. Toujours en train de récompenser ceux qui les calomnient et les conspuent que ceux qui les défendent en prenant tous les coups et qui se retrouvent sur les carreaux, parfois le ventre vide, avec des factures impayées à leurs chevets.

Faut-il mourir pour un leader politique en Côte d’Ivoire ? La question mérite d’être posée, car les faits sont têtus sous les yeux. Pour ceux qui sont dans le culte de la personnalité, prêts à mourir pour leurs leaders, ils n’auront ni couronnes ni fleurs.

En Côte d’Ivoire, on a cette nette impression qu’autant on est désobligeants, insultants, injurieux, les politiques vous reçoivent avec autant de coup de publicité et d’honneur. Mais dans la plupart des cas, les ivoiriens ne tirent aucune conclusion de leur combat politique et avancent pour se laisser berner au moment où certains ne servent à plus rien. La politesse, la courtoisie, l’obéissance, la loyauté, la bravoure, les risques, n’ont plus de cité dans la politique ivoirienne où on récompense les plus nuls parfois.

Quand est-ce que les ivoiriens prendront un peu de leur temps pour s’interroger sur leur engagement politique ? La politique ivoirienne a souvent des visages hideux.
                                       

Joël ETTIEN
            Directeur de publication: businessactuality.com

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