Afrique: Si Aïcha Koné chante Assimi Goïta, le temps des autres viendra.

L’artiste ivoirienne Aïcha Koné vient de rendre hommage au président malien Assimi Goïta et certains se plaignent, surtout pour ceux qui sont contre le président ivoirien jubilent. Il faut créer les conditions paisibles pour attirer l’inspiration.

Aicha Koné rend hommage à Assimi Goïta

Une inspiration ne se commande pas, elle vient naturellement. Si Aïcha Koné a chanté son jeune frère Goïta, elle a bien ses raisons. L’inspiration a eu le dessus.

Tous les ivoiriens auraient souhaité que les artistes ivoiriens chantent leur président, vantent les mérites de leurs forces de l’ordre, mais les artistes en général, ne se hasardent pas et quand ils forcent, leur message est perçu comme télécommandé et très souvent, leurs chansons ne connaissent pas le succès escompté.

Aïcha Koné continue de penser à la destruction de tout son trésor endommagé pendant la crise postélectorale qui l’a contrainte à se réfugier à Conakry. Il faut lui laisser le temps de digérer cette constipation.

Même si elle ne fait pas de reggae, elle a ses propres opinions. Elle a fait une sortie pour donner les raisons de ce choix. Elle dit qu’elle est panafricaniste et se laisse emporter par le courage et la détermination des autorités maliennes qui mènent un combat dont elle se sent si proche. Dès que l’artiste se sent dans ces sensibilités, l’inspiration coule de source.
Comment séduire les artistes? C’est si simple. L’artiste a besoin de liberté naturelle, réelle et non conditionnée. Comme dans la construction d’un pays, quand le pays va, elle va, c’est pareil pour les artistes.

Il fut une période, où en Côte d’Ivoire rien n’allait car c’était la chasse à l’homme et si maintenant, les choses se remettent en place tout doucement, il faut créer les conditions réelles pour faire clore ces inspirations car en la matière, les artistes ivoiriens sont les champions.

Si aujourd’hui, c’est Assimi Goïta qui est en vogue, laissez les artistes s’exprimer, chaque chose a son temps et chaque temps a sa chose.

La Côte d’Ivoire est en chantier, les poursuites juridico-politiques commencent à baisser. Les exilés rentrent et la politique n’est plus sévère comme par les temps passés, le temps des hommages va venir. Mettez-vous au travail et au bout se trouve la récompense.

                                                       Koné Bintou

                                             Afrique de l’ouest