Umaro Sissoco Embalo, nouveau présidentA LA UNE AFRIQUE 

Guinée-Bissau: Le président Embalo Umaro ne peut pas mettre un gouvernement d’union nationale, il n’est pas l’héritier d’un coup d’état.

Ce n’est pas parce que la CEDEAO vient de reconnaître la victoire au président Embalo Umaro qu’elle va lui exiger un gouvernement d’union nationale.

Pourquoi demander au président Embalo Umaro d’établir un gouvernement d’union nationale?

Hier jeudi 23 avril 20, le président Embalo Umaro de la Guinée Bissau a participé à sa première session extraordinaire en tant que président légalement élu de la CEDEAO par vidéo conférence. Comme un crachat lancé en l’air, tout le monde savait que le candidat Embalo était l’élu de cette élection démocratique et exemplaire.

C’est justement le contraire qui allait provoquer le choc de la part de la CEDEAO. Le candidat de ces élections présidentielles de décembre 2019 en Guinée Bissau, ne s’était pas autoproclamé parce qu’il est militaire, mais ce sont les résultats issus des urnes comptés à plusieurs reprises qui le lui ont conféré sa victoire. Comme le parti politique des Simoes est resté longtemps au pouvoir, pour la communauté internationale, il n’était point question que les bissau-guinéens veillent le changer même s’il est devenu ancien, nuisible et sclérosé.

A partir du moment où le président Mario Vaz sortant avait reconnu la victoire de son « rival », pour nous qui suivons l’actualité de ce pays, les carottes étaient cuites pour le camp des Pereira et on devait passer à autre chose. Mais les médias français n’ont pas arrêté d’acculer le vainqueur Embalo comme étant un opportuniste notoire pour quelqu’un sur qui son peuple venait de poser tout son espoir. Aujourd’hui, le bec dans l’eau, sa victoire est reconnue même si c’est venu tard, ce n’est pas grave, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Qui peut réussir dans cette vie sans parrain, sans soutien ? Si le président sénégalais M. Macky Sall a été le premier à le recevoir, où est le problème, n’est-ce pas en bas d’une ombre qu’on se réfugie pour prendre de la fraîcheur ? Où est donc le délit, le meurtre que le président Embalo a commis de s’être rapproché de son aîné Macky Sall pour des conseils ? Quand il n’y a rien à regarder, on passe son chemin.

Que veut la CEDEAO à la Guinée-Bissau?

La Guinée-Bissau, n’a pas subi de coup d’état, pourquoi alors, la CEDEAO lui recommande d’ouvrir son gouvernement au perdant ? Quand les Simoes étaient au pouvoir, se sont-ils ouverts à aux autres pour les intégrer dans leurs gouvernements ?

Non, la CEDEAO ne va pas encore permettre aux gens malintentionnés de venir remuer le couteau dans la plaie qui est déjà cicatrisée. Les guinéens veulent rattraper le retard et s’ils ont préféré le président Embalo, inutile de venir semer la zizanie.

Il ne peut pas avoir de gouvernement d’union nationale, les guinéens ont élu leur président, il faut le laisser prendre ses responsabilités pour rendre compte de ses résultats à ses compatriotes.

Si c’est pour lui demander d’organiser une nouvelle fête pour son investiture, cela peut se comprendre, mais exiger au président Embalo d’associer d’autres adversaires dans son gouvernement, c’est faire preuve de cécité politique et de méchanceté destructive. Le pays n’en a pas besoin et merci à la CEDEAO de le reconnaitre comme le vainqueur, le reste ce sont de soutiens et de la liquidité dans les caisses de l’état que les Simoes ont vidé avant de fuir avec leur honte.

                                                                      Joël ETTIEN

               Directeur de publication : businessactuality.com

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