Justin Stanislas, 1 an déjà?

Justin Stanislas, tu voudrais bien m’excuser du retard que mes doigts ont pris pour les poser sur le clavier de mon ordinateur pour réchauffer ton existence dans l’inexistence des survivants. 

Un 1 juillet 2022, tu venais de secouer ma couette de ton départ pour un lointain voyage vers les cieux. Je te savais souffrant, mais je ne pouvais pas m’imaginer que lorsque ta chère épouse, ma sœur que tu appelais affectueusement: « Wassia », Yvonne Koffi, me suppliait de venir te voir, parce que tu me demandais souvent, je reportais pensant que tu allais être éternel. Quand j’y pense, je voudrais te présenter toutes mes mille et sincères excuses, mon immortel de Justin Stanislas, le fils de Gnian Yohou.

C’était à l’hôpital de Créteil, Henri Mondor, Victor Achy, aux côtés de ta famille, priait pour que ton dieu t’accepte, pendant que dehors, c’étaient de pleurs, mais des pleurs sincères pour une fois. 

Même les médecins n’en croiraient pas à leurs yeux, quand ton dernier souffle t’avait lâché de voir le monde qui affluait. Ce que Johnny Hallyday était pour eux, tu l’étais pour nous et c’était normal que nous venions nous enquérir de la nouvelle.

Wassia, ta Wassia pour qui, tu avais chantée: « ne me quittes pas », n’avait plus de regard tellement, son visage était lourd de tristesse, de larmes et sa voix, n’arrivait pas à nous conter ta souffrance.

Toujours à Créteil, nous nous sommes agglutinés devant la sortie de la morgue, et quand on t’a vu sortir, le visage fermé, inerte et que Meiway avait entonné une chanson pour alourdir l’atmosphère, un corbillard attendait pour te conduire à l’aéroport pour Abidjan où le monde t’attendait. 

Mon cher immortel, tu n’as pas vécu inutile au regard de la reconnaissance nationale que les ivoiriens t’avaient témoigné, membres du gouvernement, artistes, parents, amis…

Ainsi donc, cela fait un an que tu nous a quittés ? Eh Dieu, comme ça va vite. En pareilles circonstances, ce sont des prières que ta chère épouse et ta progéniture vont demander pour le repos de ton âme, car je sais que Dieu t’a pardonné de tout et que tu es rentré aussi là-bas dans le panthéon des immortels.

Nous sommes tellement nombreux à te regretter. Nous sommes tellement nombreux à écouter ta voix. Nous sommes tellement nombreux et soucieux par moment de ton absence, mais comme une éternité, tu restes pour nous, une éternité. Tu as su lier ton temps à l’immortalité que tu resteras immortel.

C’était ton anniversaire, le 1 juillet, le deuxième celui de ton décès. Je voudrais encore que tu me pardonnes ce retard. Je ne sais pas pourquoi, je suis en retard quand tu as besoin de moi, mais je suis là. Tout peut passer sauf l’affection.

Wassia est toujours restée sublime et vertueuse. Elle n’a pas changé. Bien au contraire, on n’a de cesse de lui dire de tout faire pour rester belle, pour honorer ta mémoire et elle tient la route, parce que nous sommes là, à ses côtés. Ah, j’oubliais de te dire qu’une de tes petites filles, celle qui avait été couronnée miss des enfants, vient d’avoir son BEPC. Tu vois que tout évolue!

Doyen, mon cher fils, notre icône, l’immortel, au cimetière de Williamsville, tu es élégamment stationné avec un lustre qui te restaure la vie. Allez-y et vous verrez.

A l’année prochaine et dors en paix, mon  ou notre Justin Stanislas!!

                               Joël ETTIEN 

              Directeur de publication: businessactuality.com