Conflit dans le Haut-Karabakh: deux journalistes français blessés
Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh est entré, ce 1er octobre, dans son cinquième jour et les deux camps restent manifestement sourds aux appels à la trêve lancés par les présidents russe et français. À la mi-journée, les combats se sont même intensifiés dans ce conflit qui, depuis dimanche, aurait fait des dizaines de morts et des centaines de blessés. Ce matin, la localité arménienne de Martuni a essuyé des tirs de roquettes.
Le conflit dans le Haut-Karabakh fait des dizaines de morts et des centaines de blessés
Régis Genté, l’envoyé spécial de RFI, se trouvait sur le front sud, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec l’Azerbaïdjan, dans la localité arménienne de Martuni quand s’est produit un bombardement des forces azerbaïdjanaises. Plusieurs personnes sont mortes et deux journalistes ont été blessés dans cette attaque.
Les autorités arméniennes ont confirmé que les deux journalistes étaient français et travaillaient pour le quotidien Le Monde.
Nous avons roulé jusqu’à cette ville de Martuni, qui se trouve à une heure de Stepanakert. Une ville qui a été touchée dimanche dernier, où des civils ont été tués… C’est dans la deuxième maison, au moment où nous constations les dégâts, que nous avons entendu une roquette. L’attaque a duré à peu près une minute.
Le président Emmanuel Macron a fait savoir qu’un avion allait être envoyé par la France pour rapatrier les blessés : « Nous sommes en train de tout faire pour stabiliser les blessés sur place avant de permettre leur évacuation. Nous resterons évidemment mobilisés sur ce sujet avec les journalistes, nos équipes sur place, les équipes à Paris, le journal Le Monde et les familles ».
Selon les autorités arméniennes, deux journalistes arméniens ont également été blessés par les bombardements.
Rappelons que depuis ce lundi 28 septembre, vingt-sept soldats séparatistes ont été tués dans les combats avec l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir d’urgence ce mardi à huis clos, à l’appel de Paris et de Berlin, pour tenter de trouver une issue à cette énième escalade.
De part et d’autre de la ligne de front, ce sont des moyens considérables qui sont déployés : aviation, blindés, artillerie lourde. Les combats sont les plus violents et les plus meurtriers depuis ceux de 2016, qui avaient fait une centaine de morts en quelques mois.
repris par Dumisani
