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Côte d’Ivoire: que devient le vieux Sansan Kouao, le prix du meilleur planteur ivoirien?

Il y a de cela 2 ans, je me préoccupais du vieux Sansan Kouao, personne ne m’a répondu et si, on m’avait écouté? Lisez ce qui m’avait inspiré à cette époque et qu’on éviterait peut-être le pire à l’application de ma pensée.

Qu’est-ce qu’il devient le grand planteur ivoirien, Sansan Kouao ?

Qui est Sansan Kouao ?

M. Sansan Kouao, n’est plus à présenter aux ivoiriens. Il est originaire de la ville de Niablé dans le département d’Agnibilékro. Il fait parti des pères fondateurs de la démocratie en Côte d’Ivoire. Comme on aime conférer tout le savoir aux diplômés universitaires, que d’autres lieux où ces icônes sont vénérés, le vieux Sansan Kouao, serait un protégé peu importe, les pouvoirs successifs en Côte d’Ivoire.

Qu’est-ce qu’il dévient ce riche planteur qui avait raflé tous les grands distinctifs des planteurs de Côte d’Ivoire sous le président Houphouët Boigny ? Il est né en 1936 à Niablé. Grand planteur de son état, il avait plus de 15 KM de forêt, dont certaines avaient été classées par ses soins, protégées, parce qu’il les léguait à sa progéniture et pour des études sur les bois d’agrume aux essences rares, il s’était lancé dans la politique par dépit.

En 1990, l’opposant Gbagbo Laurent, s’était lancé dans la compétition présidentielle contre le puissant Houphouët Boigny. Au départ, le président avait fait fixer la caution à 5 millions de frs fca, il avait eu vent que le candidat Gbagbo ne les aura point. Les bruits lui parviennent, qu’avec ce montant, le président Houphouët risquait d’éliminer, son adversaire. A deux jours du dépôt des dossiers de candidature, le montant était fixé à 32 millions. Dans le QG du candidat Gbagbo Laurent, c’était silence radio et le temps avance. Qui pouvait oser, venir en aide au candidat Gbagbo Laurent, sans risque de représailles et qui défraie la chronique. Pour rappel, Laurent Gbagbo, par ce courage, venait de casser le mythe Houphouët, qui sortait du monopartisme. Le puissant Houphouët !

L’heure de clôture de ces dossiers, approchait. Le candidat Gbagbo ne sait où mettre de la tête.

Toute la Côte d’Ivoire avait retenu son souffle. Il est 16H 45 du dernier jour, aucune mouche volait et le suspens planait sur la campagne. C’est la toute première fois, qu’un ivoirien se présentait contre le président Houphouët et il est 17h30 et à 18h, c’était la clôture. Quand le vieux Sansan Kouao, fait appeler l’opposant Gbagbo, pour lui donner rendez-vous à la devanture du bureau du ministère de l’économie et des finances, avec une voiture contenant, les 32 millions.

 Le candidat Gbagbo vient d’être sauvé in-extrémis par le planteur Sansan Kouao. Un homme que le candidat Gbagbo ne connait ni d’Adam ni d’Eve. La caution des 32 millions vient d’être remise au service d’accueil et Gbagbo Laurent va rentrer dans l’histoire, grâce au planteur Sansan Kouao. Qui peut donc contredire qu’il ne fait pas parti des pères de la démocratie en Côte d’Ivoire? En plus, c’était à fonds perdu, puisqu’il ne les avait plus exigés, ces 32 millions. Il faut le faire.

Le président Gbagbo avait fait de lui, son père. Pendant son mandat, le vieux planteur était le président de l’association nationale des producteurs du café et du cacao de Côte d’Ivoire, l’ANAPROCI. Voilà un symbole qui ne pouvait subir aucune sévisse peu importe, le changement de régime.

Le 29 mars 2011, les forces républicaines de Ouattara, sont partis de Bouna pour venir non seulement, tenter de l’éliminer physiquement et comme, il en avait eu vent, il s’était réfugié au Ghana. Ceux-ci pillèrent tous les biens du symbole ivoirien, sans lui laisser aucun résidu. Ses 10 voitures, ses centaines de tracteurs, ses maisons, passeront à tabac et tous trépassent.     

Une partie de la fortune de Sansan Kouao partie en fumée

Un certain Lakiss Ibrahim, un exploitant libanais, avec la complicité du pouvoir, est entré dans la forêt classée monument de l’histoire forestière, pour y abattre tous les bois d’agrume aux essences rares. Il venait d’abîmer tout l’écho système du vieux sans reverser aucun centime à la famille, encore moins à son village ou au conseil régional d’Agnibilékro, dont son village dépend.

 Les ivoiriens se sont battus pour l’acquittement du président Gbagbo, de Blé Goudé. Madame Simone Gbagbo, témoin du temps de la générosité du vieux est sortie de prison. Elle entreprend des tournées politiques jamais osées pour revendiquer le retour du vieux. Au demeurant, intercéder auprès du président Ouattara, à lui restituer au minima ses biens. Est-ce à cause de sa générosité que le Dieu de madame Gbagbo l’a aussi puni ?

Pourquoi dans cette lutte, des mémoires peuvent-être courtes pour balayer aussi facilement, les ténors et les faiseurs de l’histoire?  

Aujourd’hui, M. Krémian Eugène, figure emblématique de l’agriculture ivoirienne, ancien président du conseil régional du Djuablin, du temps des bons temps, l’un de caciques ivoiriens de la valorisation et de la promotion de l’hévéa en Côte d’Ivoire, parent direct du vieux Sansan Kouao, est-il heureux que la politique abomine le trésor national, qui vient de chez lui, sans mot dire ?

Aujourd’hui, un certain capitaine Koné Drissa, érigé en roi des forêts dans l’indénié, c’est ce dernier, qui a délimité toutes les forêts du vieux, leur attribuant des numéros, pour les vendre aux exploitants forestiers, sous le nez et la barbe, non seulement du roi du Djuablin et de M. Krémian Eugène qui doit-être heureux que le pouvoir, l’ait aidé peut-être à chasser un adversaire politique de poids. En quoi, le vieux Sansan Kouao, est-il gênant pour leur floraison politique ?

De son exile, il n’a de cesse de plaider pour la sauvegarde des forêts, le seul héritage qu’il voulait garder à sa famille. Ses cris, n’ont reçu aucun écho et personne, n’ose se demander ce que ce monument est devenu. Ce sont ces cruauté et méchanceté que font des leaders des régions ivoiriennes, qui démontrent bien, leur amnésie chronique qui tue, l’histoire tout entière.   

Faut-il qu’il meure pour qu’hypocritement, ceux-là qui ont bénéficié de ses faveurs, viennent clamer de leurs voix moqueuses avec des bouquets de fleurs empoisonnés, venir se produire à ses funérailles, pour recevoir ses parents du Ghana, qui l’ont accueilli, avec des grosses bouteilles de liqueur, dans leurs gros pagnes de funérailles akan ? C’est méchant.

Voilà ceux qui ont nourri la Côte d’Ivoire et que la Côte d’Ivoire tue en retour ! Hélas !

                                                                                              Joël ETTIEN

                         Directeur de publication : businessactuality.com

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