POLITIQUE 

LIBERIA: A quel jeu joue la Présidente?

Le mandat de la présidente Ellen Johnson Sirleaf tire à sa fin au Liberia.

Comme le nouveau chef de l’État George Weah doit être assermenté le 22 janvier, la dame de fer de l’Afrique cherche à faire adopter de nombreux projets de loi avant de rendre les clés de sa résidence officielle. La présidente a fait déposer rien de moins que 22 textes devant le Sénat et la Chambre des représentants, ce qui fait grincer des dents à Monrovia. Les sénateurs et représentants devaient être en congés en ce début d’année.

A la place, ils siègent en session extraordinaire jusqu’à la fin de la semaine pour étudier 13 des 22 projets de loi que l’exécutif considère comme prioritaires. L’un d’eux, un accord d’investissement de 41 millions de dollars sur dix ans, porte sur la construction d’une cimenterie à Monrovia. Le Dangote Group de l’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote compte produire au Liberia jusqu’à 2 000 tonnes de ciment par jour. Un autre texte modifie l’accord qui lie, depuis les années 1920, le Liberia à Firestone, le géant du caoutchouc.

Certains élus doutent que le Parlement puisse ratifier tous les textes à temps. Le sénateur Varney Sherman assure que, même à la vitesse de la 4G, il est « très improbable » que les deux chambres donnent leur feu vert à tous les projets de loi d’ici la fin de la semaine. La polémique fait rage sur les pressions que l’exécutif exerce sur les parlementaires pour les inciter à voter au pas de course. Des élus ont confié au journal FrontPage Africa qu’une partie de leur salaire avait même été gelée.

Un porte-parole présidentiel, interrogé par le journal, n’a pas voulu commenter, se bornant à qualifier de « lâches » les parlementaires qui ont témoigné de manière anonyme.

rfi AFRIQUE

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