Rencontre entre les 3 présidents Gbagbo, Bédié et OuattaraCÔTE D'IVOIRE 

Pour des élections présidentielles sans incidents, ce qui reste à l’opposition et au pouvoir.

2025, n’est pas loin et chaque ivoirien doit se poser la question sur les chances de l’opposition et du pouvoir ivoiriens. Dans la nouvelle configuration géostratégique que le monde dessine, chaque pays doit savoir où se positionner et avec qui ? Le tutorat sera un enjeu important et capital dans les choix à venir. Prenons le cas du président Ouattara qui, d’après ses lanceurs d’alerte, qui ont commencé à préparer les esprits pour un autre mandat. 

D’abord, 2025 n’est pas 2010 où à l’effet de la nouveauté, il avait beaucoup de soutiens. En interne, il y avait Soro Guillaume, Henri Konan Bédié, la France, tout le gotha de certains partis et l’effet de la résistance du président Gbagbo, qui déplaisait à la France, de par le contenu de ses discours nationalistes, ainsi, naquit le soutien à l’avènement du président Ouattara. Toute la communauté dite internationale avait de l’admiration pour le président Ouattara et toutes ces sommes réunies, Ouattara est devenu président de la république.

Chemin faisant, tout ce grand soutien a commencé à diminuer. Le Burkina qui avait servi de base arrière, a changé de régime, le Mali aussi a connu plusieurs modifications, IBK est décédé suivi de plusieurs de coups d’état. Aujourd’hui, au regard de tout ce qui suit, le président Ouattara ne peut plus compter sur ses liens.

L’occident est devenu fragile avec la guerre en Ukraine et le positionnement des BRICS. 

2025, les choses ne sont plus les mêmes. Il y a eu des coups d’état au Burkina Faso, au Mali et en Guinée-Conakry et les données ont changé. Les soutiens locaux du président Ouattara ont considérablement diminué pour ne pas dire maigris. Hamed Bakayoko, Gon Coulibaly sont décédés, Soro Guillaume est en rupture de banc et traqué par des jugements, il a quitté le pays, enfin, le président Bédié qui avait tout bradé sur la base de la confiance a rompu les amarres avec lui. Entre lui et son jeune frère Ouattara, ce grand amour a volé en éclat. La France ne se supporte pas bien politiquement. Macron ne peut pas promettre une longévité à un président africain, ne sachant son propre avenir.

Quant à l’opposition, elle sait très bien que sans unité, elle n’aura aucune force. Elle a cette aubaine du positionnement des BRICS, elle peut s’ouvrir sur ces nouveaux pays émergents.

Mais pour y parvenir, il faut que cette opposition puisse créer de nouvelles émulations, par des rapprochements sincères qui peuvent convaincre de nouveaux partenaires à se joindre à elle pour bousculer les choses. Laurent Gbagbo et Bédié avaient donné l’espoir d’une alliance et depuis lors, les ivoiriens ne voient rien venir et de cette attente, la déception prend le pas sur la réalité.

En conclusion, pour que le bloc occidental tienne sur la Côte d’Ivoire qui est un des maillons importants pour la France-Afrique, il faut absolument une alliance entre Ouattara et Bédié, la seule alternative qui s’offre au président Ouattara, s’il veut tenter de vouloir se présenter en 2025. Il y a trop d’eau qui a coulé sous le pont. Certains observateurs trouveront que cette volonté de Ouattara de se représenter serait une violation flagrante de la constitution, même s’il veut s’appuyer sur celle-ci, elle pourrait occasionner quelques soubresauts sociopolitiques. Ces mouvements pourraient ternir l’image, la crédibilité du président Ouattara et assombrir la démocratie.

Une seule alternative peut sauver ses meubles, le cas Soro. Il faut le laisser entrer d’en toute tranquillité par une loi d’amnistie générale, pour qu’il prenne part à ces scrutins car quoi qu’on dise, Soro est un fils sénoufo qui a encore ses hommes dans l’appareil proche du président Ouattara. Comment ferait-il pour rassurer sur la base de la parole, le président Bédié qui a été floué et qui est devenu comme saint Thomas ? Le RHDP doit songer au dégel politique en libérant tous les prisonniers militaires et politiques, des comptes bancaires et permettre à l’opposition de s’exprimer.

Ainsi, le tutorat sera un enjeu important en 2025 pour les élections présidentielles à venir. Qui aura le soutien des occidentaux et des BRICS ? Voilà l’épineuse question qui va déterminer le paysage sociopolitique.

Dans nos prochaines éditions, nous allons vous donner la suite de nos investigations sur la probabilité d’autres accords politiques entre les différents partis politiques.

                                      Joël ETTIEN 

             Directeur de publication: businessactuality.com

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