Simone Gbagbo, Affi N’guessan et Blé Goudé seraient-ils devenus des collabos ?
Qui pouvait penser qu’un jour, Simone Gbagbo et Affi N’guessan pouvaient se rapprocher jusqu’à aller offrir des sourires devant des caméras ? Ce geste est interprété pour ceux qui suivent ou supportent le président Gbagbo, comme étant une trahison, un jeu de dupe, un acte de servitude pour l’impérialisme, en un mot, ils sont devenus des collabos, donc, il faut s’en méfier.
Tous les leaders politiques ivoiriens de gauche sont vaincus par cet impérialisme qui fonctionne à visage fermé mais continue de faire son effet. Depuis que le président Gbagbo et Blé Goudé ont été déférés ou déportés dans une prison européenne, ceux qui font des analyses de condamnation doivent revoir leur copie.
Maintenant, ce qui leur reste à faire, c’est comment repositionner le combat pour les générations à venir dont le cas de Blé Goudé qui est encore jeune. Il est encore très jeune, il a vécu l’atrocité et en est ressorti blanchi et acquitté. C’est une chance.
Pour ceux qui passent tout leur temps dans les jugements, peuvent-ils affirmer avec certitude que le président Gbagbo est sorti de lui-même de cette prison? Un prisonnier de sa tempe ne sort pas aussi facilement, mais, il est réhabilité.
Ainsi, la gauche ivoirienne n’a d’autres issues que de se réorganiser autour d’une nouvelle classe de jeunes pour leur apprendre les rouages de cette politique dans laquelle ils sont sortis affaiblis.
Simone Gbagbo et Affi l’ont compris et qui viennent de mettre dans le creux du fumoir leur égo et se retrouver pour parler d’un même langage.
Blé Goudé a-t-il joué un rôle dans ce rapprochement ? Tout porte à le croire car, c’est lui Blé Goudé qui va porter la lourde charge politique, cet héritage pour faire pérenniser la ligne idéologique de gauche.
Personne n’a trahi personne, celui qui doit se déterminer c’est bien le président Gbagbo qui est considéré comme le père de cette idéologie de gauche. Dans le cas d’espèce, il faut bien quelqu’un pour prendre la rosée matinale pour éviter à ses aînés de se mouiller.
Il est impératif que le président Gbagbo prenne ses responsabilités dans ce qui se profile à l’horizon pour rester toujours le leader charismatique de cette opposition. Quand on a été vaincus, comme c’est leur cas, rien sert de se lancer des cailloux mais de réorganiser pour éclairer ceux qui sont appelés à prendre la relève.
Personne n’a trahi, personne n’est collabo, la réalité est en face comment se positionner qui s’offre à tous. Encourager-les à se remettre ensemble, inutile de servir du temps, pour faire des jugements qui, avec le temps, situeraient tout le monde. N’allez pas trop vite en besogne, le temps est l’autre nom de Dieu comme dit souvent, le président Gbagbo.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
