C’est quoi ce développement qui n’arrive jamais à terme en Afrique ?
On nous parle de développement, mais que veut dire ce mot qui finit par embastiller les africains ? Les parents ont-ils eu tort de mettre leurs enfants à l’école ? L’Afrique noire a perdu ses propres valeurs qui se résument; chacun pour tous, tous pour chacun, la solidarité. On les a obligés à singer servilement les européens qui, chez eux, c’est le chacun pour soi, rien d’autre. La souffrance des africains, qui courent derrière des valeurs qui ne sont pas les leurs, les mettra longtemps dans des embrouilles.
Ils ont réussi à mettre dans le mental des africains, le complexe des blancs. Les femmes veulent ressembler aux blanches et le naturel est parti au galop. Les exemples sont légions, mais c’est pitoyable pour un peuple qui court dans tous les sens sans repères culturels.
Aujourd’hui, on construit des maisons avec des clôtures plus grandes, rien que pour éviter de voir la misère des voisins. Ils sont dans des quartiers sans connaître leurs simples voisins parce que c’est le mode de vie des européen. Pourtant, ceux-là sont blancs de peau, ils ont leur climat où à des moments, il fait très froid et en Afrique, la chaleur. Dieu ne nous a pas mis dans cette sphère sans raison, mais elle est galvaudée par des ambitions destructives: leur démocratie qui envoie toujours ses lots de morts.
Développement veut dire quoi pour les africains? Quel est ce type de développement qu’on n’arrive pas à imiter et qui nous recule de réalités africaines ?
Tenez, en Afrique, c’était la tontine solidaire pour les travaux champêtres par exemple qui permettait aux uns et aux autres, de se frotter, de renforcer les liens entre les populations et jamais, celui qui avait de l’argent ne devenait ni le roi, ni le chef. Chacun connaissait sa place.
Sans plier leur savoir aux exigences africaines, voilà l’état dans lequel se trouve tout un continent où ses propres fils sont ses ennemis. Ils sont allés dans les écoles occidentales pour desservir leurs propres valeurs qui leur étaient méconnues à force de remplacer leur cerveau par le leur.
Le développement dont il s’agit ne passe pas, posons un break de réflexion pour voir ce qui tire l’Afrique vers le bas pendant que les autres avancent. C’est toujours le continent qui leur sert de champ d’expérimentation des nuisances. Incapables de chercher à fabriquer des armes pour leur défense, ils attendent toujours que les autres pensent à leur place. Qu’est-ce qu’ils ont en commun avec les africains ?
On parle souvent de plans d’ajustement structurel, mais en Afrique, il répond à quels besoins? L’économie de marché imposée aux africains répond à quels besoins pour que tout le temps, on vienne les embastiller de mots pour masquer les maux dont souffrent les africains.
Qu’est ce que les institutions bancaires internationales savent de l’Afrique pour lui imposer leurs visions assassines? Ce développement a tout enlevé chez les africains. Ils sont devenus des êtres humains hybrides, comme la chauve-souris, elle n’est ni animale ni oiseau. Voilà ce que l’africain est devenu et les mêmes se moquent de lui.
On clôture une cité, mais malgré tout, ceux qui sont à l’intérieur construisent encore des clôtures plus hautes, personne ne connaît personne dans la cité. C’est ça l’Afrique ? L’Afrique des vraies valeurs, l’Afrique des humains, l’Afrique des africains, a perdu de sa valeur et voilà, ses fils pour rechercher de l’argent, vont mourir dans les eaux, les politiques en mettent en prison, pour avoir le temps d’amasser plus de fortunes, pourtant, il s’agit de la même Afrique.
Elle a érigé des présidents qui sont devenus des prédateurs qui pillent les ressources et dès qu’on les critique, ils deviennent des monstres. C’est toujours ces Européens qui dictent la marche à suivre avec leur conception sclérosée, des slogans de droit de l’Homme comme s’ils n’en avaient jamais existé en Afrique. Qui de ces présidents aura le courage de poser les vrais problèmes pour redéfinir de nouveaux modes de pensées à l’africaine ? Celui qui vit pour tenter de ressembler aux autres se perd et comme, une rivière sans poissons, ces nouveaux africains n’iront nulle part. Pensons africains et réfléchissons africains. Ne cherchons à leur plaire.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
