Côte d’Ivoire / Cherté de la vie : Où est passée l’opposition ?

La population ivoirienne attend la réaction de l’opposition sur la cherté de la vie avant de prendre ses dispositions. Depuis les sanctions durement infligées au Mali qui ravitaille en denrées alimentaires les ivoiriens, les prix de premières nécessité ont flambé et le panier de la ménagère se vide.

Flambée des prix en Côte d’Ivoire

Le temps que l’opposition prenne ses responsabilités, ce sont des artistes et des cybers activistes qui ont pris le sujet à bras de corps pour dénoncer cette cherté de la vie. C’est vrai ce que vivent les ménages en ce moment en Côte d’Ivoire et ce n’est pas du tout facile à supporter. Le prix du carburant a grimpé, le sucre, la viande, les cube magies (cubes d’assaisonnement), l’huile, l’oignon, les tomates etc… ont connu une hausse importante de plus de 40%, pour des salaires non évolutifs depuis plusieurs années.

Les ivoiriens grognent et ceux qui n’en peuvent plus, se saisissent des réseaux sociaux pour émettre des cris de secours. Pendant ce temps, l’opposition s’est enfermée dans une bulle qui l’empêche d’entendre et de prendre sa part de responsabilité dans cette situation intenable. Le ministre du commerce ivoirien a reconnu que ce n’est pas tous les produits qui ont connu des hausses, et que ceux qui en pâtissent, proviennent du Mali qui subit l’embargo et les sanctions. Il n’a pas non plus dit ce que le gouvernement fait pour arrondir les angles et la population se livre à tout pour se maintenir.

Où est donc cette opposition politique ivoirienne qui avait à la veille des élections présidentielles d’octobre 2020, lancé la création du comité national de transition, le fameux CNT ? C’est le moment idoine pour cette opposition de sortir de sa léthargie et de son état comateux pour prendre ses responsabilités.

Le panier de la ménagère se vide et la population ivoirienne est aux abois. Jusqu’à quand le gouvernement palliera au soulagement de ces milliers d’ivoiriens qui ne savent plus à quels saints se vouer ?

Faut-il que la population compte sur l’opposition pour voir clair dans son miroir ?

KOUDOU Anselm

                           Correspondant permanent à Abidjan