KKB, Blé Goudé, Soro Guillaume et Blé GuirahoA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: KKB, Blé Goudé, Soro Guillaume et Blé Guiraho, ces fils héritiers fixés à leur sort.

KKB, Soro Guillaume, Blé Guiraho et Blé Goudé, les fils héritiers politiques ivoiriens et leur destin qui se conjugue dans la frayeur, l’incompréhension et n’ont d’intérêt qu’à s’entendre sur l’essentiel et l’important pour tout transformer en capital vie et survie. Les fils et leurs pères, ne voient plus dans la même direction et les enjeux énormes, les opposent.

KKB, Soro Guillaume, Blé Guiraho et Blé Goudé, les fils héritiers politiques

Kouadio Konan Bertin alias KKB, Charles Blé Goudé, Soro Guillaume, Blé Guiraho sont ces survivants de la vie politique de la jeunesse ivoirienne, qui se sont liés à des mentors. KKB avait pour père politique le président Henri Konan Bédié. Charles Blé Goudé revient acquitté de la Haye avec son père à lui, le président Gbagbo Laurent et enfin, Soro Guillaume, le président Alassane Ouattara. Que se passe-t-il ou que s’est-il passé ?

Pour devenir chauffeur, il faut être apprenti, en d’autres termes, c’est aux pieds du mur qu’on reconnaît le bon maçon. La vie court à son rythme en Côte d’Ivoire. Les ivoiriens ont été secoués ces dix dernières années par des crises et il y a eu des parallélismes qui ont bougé.

Le courant qui énergisait les pères et fils, a connu quelques coupures, muées en délestage. Blé Goudé arrive et il affiche ses grosses intentions, car formé politiquement par celui que tout le monde considère comme le héros des temps modernes, Laurent Gbagbo. Quant à Soro Guillaume, la précocité de ses rêves a contraint son père à lui, le président Ouattara, à le freiner.

KKB, lui, s’est rendu compte très tôt que son père à lui, le président Bédié, « n’était pas prêt pour lui » comme le disent les ivoiriens et s’est frayé son propre chemin et aujourd’hui, à tort ou à raison, il est devenu ministre. Ce qu’il n’aura jamais obtenu comme ascension s’il restait dans les jurons de son père et de son parti politique le PDCI RDA.

Quant au président Ouattara, il en avait les jeunes. A commencer par le défunt Hamed Bakayoko dont le décès lui passe difficilement, est venu s’ajouter le bouillant Soro Guillaume aux appétits voraces et à l’allure trop pressée. Pour qu’il soit président de l’assemblée nationale, le président Ouattara a pesé de tout son poids, pour que son âge atteigne celui autorisé par la constitution et il avait fait de lui, le plus jeune président de la deuxième institution du pays. Quand est-ce que leur divorce est arrivé pour que le père et le fils se soient distendus au point où le père condamne le fils à vie ? Pour ceux qui observent la vie sociopolitique ivoirienne, tout serait parti d’une promesse non tenue du père à l’égard de son fils.

On a failli oublier Blé Guiraho de Mabri Albert Toikeuse dont le phare éteint de son mentor, l’a mis dans l’obscurité. On n’a plus de ses nouvelles et on aimerait bien en avoir. S’il est caché, qu’il sorte.

Tous ces jeunes loups de la politique ivoirienne qui ont dépassé la quarantaine, se doivent soutien, fidélité. Ils voient par contre leur avenir pris en otage par leurs pères respectifs et pourtant, c’est leur temps qui est venu de passer aux affaires. Seul Blé Goudé qui, de par sa proximité contrainte avec son mentor, le féru, le craintif Laurent Gbagbo, pendant les Dix ans passés enfermés dans une prison, s’est vu d’office bénéficier de l’appui pédagogique et politique de celui-ci. La loyauté, la fidélité, la patience paient en tout. Quand ce qui est moulu ne veut pas fondre dans l’eau, c’est qu’il y a problème. Mais ils se connaissent suffisamment pour ne pas se servir des erreurs de leurs pères pour s’accrocher. C’est l’union qui fait la force et le pays les regarde.

Quand on est trop pressé, on arrive tard ou jamais. Si tel qu’on décrit, le conflit entre Soro Guillaume et Ouattara serait basé sur une promesse non tenue. Aujourd’hui, à cause de conflit d’intérêt, le père fait payer à tout l’entourage de son fils l’insoumission de ce dernier. Beaucoup étaient en prison et leur peine vient de s’alourdir. Œil pour œil dent pour dent, dit l’adage et jusqu’à quand et où ça prendra fin ?

                                                         Joël ETTIEN

           Directeur de publication : businessactuality.com

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