INVESTIGATION 

Non, la mendicité ne fait pas honneur !

La toile s’est abondamment faite l’écho de pitoyables et dégradantes scènes de mendicité de certains visages bien connus de la jeunesse et du monde culturel ivoirien.  On y voit des personnages comme Apoutchou National, Pantcho le Gatair, Le Père Daloa, se rabaisser à un seuil insupportable et avilissant face au dénommé Roi 12-12. Qui lui-même n’est pas connu comme un parangon de valeurs. Tout cela, pour des billets de banque. 

Le buzz crée par tout ces scenarii, remet au goût du jour la pertinente question des valeurs morales promues par la société ivoirienne et la lancinante question des repères à laisser aux jeunes générations et celles du futur. L’argent semble le but principal, au risque de perdre son âme et son identité. 

La mendicité agressive à laquelle l’on assiste, ne se justifie pas, y compris toutes les perversités, pratiques immorales et amorales de ses auteurs. Ils veulent vaille que vaille obtenir des liasses de billets de banque. Cette fois-ci, le frou-frou des billets fait beaucoup de bruits et de dégâts.

Outre les « affamés » dont certains ont l’art de ramper devant leur semblable, l’inquiétude surgit et l’on tend à désespérer quand l’administration aéroportuaire succombe à la tentation d’être servie. Sinon, comment comprendre que dans un pays aussi sérieux et en perpétuel avancement comme la Côte d’Ivoire, les portes du salon d’honneur réservées aux hautes personnalités et aux hôtes de marque soient ouvertes à un fantasque personnage, qui ne tire sa notoriété et sa légitimité que sur les réseaux sociaux ?

Ce laxisme des autorités aéroportuaires est dégoûtant et nécessite des réactions appropriées. Heureusement que le responsable de permanence, le jour de l’arrivée du Roi 12-12 à l’aéroport a été suspendu de ses fonctions.

La Côte d’Ivoire a mal à cette camarilla de soi-disant influenceurs et de néo-vedettes qui se sont spécialisés dans les contre-valeurs dont la mendicité. Il est bien dommage de constater que ce sont ces personnes qui, à longueur de journée, sont invitées sur les plateaux télé et radio pour débiter une chose et son contraire. Ils constituent un véritable danger pour les jeunes qui courent le risque de l’abrutissement. La moralisation de la société ivoirienne reste un chantier entier.

 La jeunesse doit occuper une place de choix dans ce combat.

 L’année 2023 décrétée « Année de la jeunesse » suscite, donc, un grand espoir. Il faut nettoyer les écuries d’Augias et travailler à l’avènement d’une société nouvelle et des comportements nouveaux. Le défi est exaltant et la Côte d’Ivoire doit se donner les moyens de le relever. Propulsée irréversiblement, sur le chemin de l’Emergence, la Côte d’Ivoire ne doit pas s’accommoder de pareilles tares et misères morales. 

Le pays doit se donner les moyens légaux via un arsenal juridique pour réprimer et décourager tous ceux qui n’ont d’yeux que pour la facilité et ce genre de gain nauséeux. 

L’image de la Côte d’Ivoire qui avance et travaille est celle des routes, ponts, tours et impressionnantes infrastructures de base (Education, santé, Technologie…) qui ne cesse de pousser, partout à travers le pays.

Cette image tire sa quintessence du travail, du goût de l’effort et de la vision de modernité de tout un peuple. Toutes les brebis –galeuses et les mauvais grains qui veulent tirer la Côte d’Ivoire vers le bas doivent y être mis hors d’état de nuire. Cela doit être une mission de salubrité. Une exigence nationale.

Dieu nous garde !

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