Laurent Gbagbo et le PPA-CICÔTE D'IVOIRE 

PPA-CI: Le président Gbagbo ne serait-il pas en train de préparer son fils pour sa succession ?

En politique, il n’y a pas de hasard. Sauf celui qui ne suit pas l’actualité peut se laisser tomber dans des émotions et se fait surprendre. Ce qui se passe au PPA-CI, il ne faudrait pas être surpris si demain, le président Gbagbo demandait à tous ses militants et cadres de voir en son fils Michel Gbagbo, son successeur politique. Tout porte à le croire. Suivez mon regard.

Yopougon a toujours été considérée comme le fief de Gbagbo et tout le monde le dit donc, quiconque s’y aventure doit s’attendre à recevoir ses propres gouttes sur son nez. Yopougon, cette commune qui est la Côte d’Ivoire en miniature, celui qui prend la commune n’est pas loin de prendre tout le pays pour des élections présidentielles, soit lui ou son parti. Cette commune sera une vraie lutte politique si et seulement si, le jeu démocratique s’y joue. Il y a de forte chance que Michel Gbagbo ne soit pas le futur maire de cette commune.

Et les autres cadres qui ont cru bénéficier des faveurs du président Gbagbo, comme Stéphane Kipré, Ahoua Don Mello, monsieur BRICS, pour ne citer que ceux-là, doivent réviser leur espoir.

Les deux sorties du PPA-CI, à la place FICGAYO de Yopougon et la rencontre des jeunes à la maison de la culture de Treichville, pour ceux qui ont le flaire, sauront que le président Gbagbo Laurent prépare son fils, même si les phares, ne se braquent pas directement sur lui. Comme dit un proverbe bété, la danse qui vient chez le chef, son fils n’a pas besoin de se rendre sur la place publique pour la voir, de toutes les façons, elle finira par arriver chez lui.

S’il n’y a pas de brutalité, de violence à Yopougon, il sera difficile à quiconque de venir ravir la place à un candidat qui aura l’onction et la bénédiction du président Gbagbo. Si c’est le cas aussi, c’est la guerre civile qui ne dit pas son nom qui se prépare, parce que les militants du président Gbagbo ne vont pas se laisser voler leur victoire et la revendiquer serait tomber dans la violence, la barbarie et de riposte en intervention armée, c’est l’explosion. Il faut prendre toutes les gesticulations en compte qui finiront par déboucher sur une guerre civile. C’est pourquoi nous attirons l’attention du parti au pouvoir le RHDP, de prendre la mesure pour éviter le chao à son pays. Ça va se jouer très serré à Yopougon.

Quand on regarde sérieusement le physique du président Gbagbo, on sent des gros signes de fatigue, mais s’il sort pour se donner autant de peine, il ne le fait pas pour les beaux yeux de quelqu’un, mais pour son fils qui est déjà député de la commune de Yopougon. En France, le père Jean-Marie le Pen avait préparé sa fille Marine le Pen pour sa succession pendant qu’il y avait à l’intérieur de caciques, en Guinée-Equatoriale, le père Obiang prépare son fils, au Togo, au Gabon, les pères ont préparé leur fils, c’est ce que de manière subtile, le président Gbagbo est en train de faire.

Ahoua Don Mello, malgré sa forte personnalité, sa riche connaissance et ses relations multidimensionnelles, n’est pas un enfant à Gbagbo encore moins élu de la nation dans le PPA-CI, qui plus est, le président Gbagbo l’a éloigné en lui confiant l’internationale, alors qu’en politique tout se joue sur le terrain, à quel moment, il s’y rendra pour faire sa campagne? Tout comme son ancien gendre Stéphane Kipré qui se donne autant d’efforts pour arracher la présidence du conseil régional du haut Sassandra, qui a pour capitale Daloa, pour se donner une légitimité politique afin de se hisser dans ces genres de bataille. Le président Gbagbo n‘attend pas et c’est pour atteindre ses objectifs qu’il a créé le parti PPA-CI et divorcé d’avec sa femme Simone, qui pourrait être un vrai danger s’il était resté au FPI. Il a mis loin son fils dans cette bataille et dont les résultats lui seront soumis.

Face donc à ce qui se profile à l’horizon, ce n’est pas Dia Houphouët candidat déclaré du PDCI RDA à Yopougon qui dira le contraire et qui sera contraint d’ accepter une fusion avec Michel Gbagbo pour barrer la route à Adama Bictogo qui, d’Agboville a fait ce bon extraordinaire pour venir competir sur un terrain trop risqué pour lui, même s’il est le choix de son parti politique le RHDP.

Très serein en bon sachant et en avertit homme expérimenté en politique, le président Gbagbo se met devant pour prendre la rosée afin de faire de la place à son fils car il voit les choses venir, s’il ne se constitue pas en lièvre pour épuiser, les adversaires coriaces, il sera difficile à Michel Gbagbo de gagner ce challenge. C’est un gros défi, mais Gbagbo y parviendra, avec tous ces risques mesurés et l’accompagnement robuste de ses lieutenants. Le PPA-CI est déjà prêt qui a ses journaux, ses animateurs sur les réseaux sociaux, ses débatteurs, ses orateurs et le vieux à la fin pour haranguer la foule, le cachet sec.

Est-ce que ce choix pourra diviser le PPA-CI ? Nous ne pensons pas car désobéir au grand symbole, l’incarnation de la lutte politique, Laurent Gbagbo, serait se tirer une balle dans son propre pied et personne n’oserait franchir ce rubicond. Ainsi, il ne faudrait pas être surpris de voir le fils Michel remplacer son père dans les mois à venir. En voyant le président Gbagbo, il ne serait pas intéressé par les élections présidentielles, mais aussi, il n’accepterait pas non plus qu’on lui vole ses victoires.

                          Joël ETTIEN 

  Directeur de publication : businessactuality.com

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