Sur quoi le président Gbagbo fonde son espoir de gagner ces élections ?
On vient de lire ce matin sur un des quotidiens proches du parti politique du président Gbagbo qu’il compte renverser les résultats des élections à venir, nous avons une question à lui poser, par quelle alchimie, réussira-t-il cet exploit face à cette machine redoutable déployée par son rival le RHDP ?
Quand on leur dit que les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets qui ont occasionné les troubles lors de la proclamation des résultats, des élections qui l’ont déporté à la Haye ne sont pas résolues, personne ne nous a écouté et c’est à quelle condition, ces résultats lui seront totalement à sa guise?
Sans tomber dans le pessimisme, la commission électorale indépendante, la CEI, fera avec ce qu’elle a en son sein, mais si tel est le cas, on ne doit pas s’étonner de la suite, en plus, son parti siège dans le bois sacré.
Est-ce que le découpage électoral a été effectué comme il se devait? Est-ce qu’il dispose de la liste électorale? Ce sont ces deux grands facteurs qui déterminent les enjeux d’une crédible, démocratique élection, mais s’il n’est pas capable de les contrôler, sur quoi, il se base pour se donner cette bonne conscience?
Ce que le régime cherche, c’est la participation de tous les partis politiques ivoiriens pour dire à la face du monde, qu’il a réussi à unir tout le monde autour de ces élections à venir. L’opposition ivoirienne le sait.
On n’arrête pas d’attirer leur attention sur ces dysfonctionnements de la CEI, mais aucun parti politique ne nous a écouté, les voilà aux pieds du mur. Pour une fois, nous les supplions de ne point lancer d’appels après l’annonce des résultats pour inviter les jeunes euphoriques, fanatiques à la mort.
Quand on accepte d’aller à ces élections, il faut prendre ses responsabilités pour en assumer les résultats. En plus, est-ce que tout ce monde qui défile le voir pendant ses meetings, se sont-ils enrôlés pour participer librement à ces élections car voir la forêt ne signifie pas l’avoir traversée.
Ils ont raison de dire souvent que tout est bouclé, le temps leur donnera raison ?
Koné Bintou
Afrique de l’Ouest
