Emeute après l'arrestation de Jacob ZumaA LA UNE AFRIQUE 

Arrestation de Jacob Zuma: 72 morts et plus de 750 arrestations en Afrique du Sud

Les violences en Afrique du Sud survenues juste après l’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma ont coûté la vie à 72 personnes au moins. Elles ont débuté le vendredi dernier dans la région du KwaZulu-Natal, la région de Jacob Zuma et désormais ont touché Johannesbourg. 

Violences après l’arrestation de Jacob Zuma

Dans une conférence de presse animée le 13 juillet 21 par le ministre de la police Bekhi Kelle, il a affirmé « Les agences des forces de l’ordre redoublent d’efforts pour stopper la violence et accroître leur déploiement sur le terrain ».

En plus des forces légales déployées dont l’armée, les autorités ont annoncé impliquer des entreprises de sécurité privées. Dans son discours télévisé hier soir, le président Cyril Ramaphosa a souligné le caractère inédit de ces violences depuis l’avènement de la démocratie post-apartheid.

D’un autre côté, l’agence d’espionnage sud-africaine cherche à savoir si ses propres anciens agents ont orchestré la violence au Kwazulu-Natal par loyauté envers Zuma. Soupçons confirmés par Ayanda Dlodlo, ministre de la Sécurité nationale, lors d’un point de presse mardi.

Aussi, pour Daniel Silke, directeur du Political Futures Consultancy, il affirme : « Nous avions déjà une économie très faible, et la crise du Covid a ravagé de nombreux secteurs de l’emploi particulièrement pour les travailleurs informels. Je pense que la souffrance que ressentent de nombreux Sud-Africains va de pair avec les dysfonctionnements du parti de la majorité l’ANC. Il y a une sorte de rupture sociale, qui s’accompagne d’une rupture politique, explique-t-il. Selon le chercheur, « les protestations pour la libération de Jacob Zuma sont donc devenues une opportunité pour les pilleurs, ce qui leur a permis d’attaquer les commerces, notamment les grandes surfaces présentent dans les townships. Les prochaines 48 heures vont être décisives pour le pays, le gouvernement va devoir reprendre le contrôle des rues et il a très peu de temps pour le faire avant que les émeutes ne gagnent le reste du pays. C’est un test pour la police, pour le gouvernement et bien sûr pour le président Cyril Ramaphosa. »

Faits marquant de ces manifestations, plus de 750 personnes ont été arrêtées dans les provinces du Kwazulu-Natal et de Rauteng. Les enquêtes sont en cours. Selon le ministre de la police, « Les instigateurs de la violence ne seront pas épargnés ». Les 48 prochaines heures sont critiques au pays de Nelson Mandela.

Joël ETTIEN

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