Côte d’Ivoire: il faut revenir aux vraies valeurs productrices des vrais résultats.
Nourrir toute une jeunesse de politique en Côte d’Ivoire, c’est produire des médiocres, des monstres à la recherche des buzz, de facilités pour acquérir des richesses illicites. Voilà un pays où tout le monde veut devenir riche sans fournir d’efforts, si ce n’est pas pour procéder à des rituels odieux pour devenir riche. Certains jeunes croient que par la voie de la politique, ils peuvent s’enrichir vite car, comme une association, on ne paie pas d’impôt et il n’y a pas de contrôle. Ainsi, tous se jettent dans cette arène où certains y laissent leur peau.
Depuis quelques décennies, l’école et la formation en Côte d’Ivoire ont perdu leur essence de base qui produisait des cadres à tous les niveaux et de bonne qualité. Aujourd’hui, ayant pris goût à la facilité, ils ne voient plus les voies d’accès au développement et les enjeux pour accompagner celui-ci. Si ce n’est par la musique, le football, beaucoup de jeunes ivoiriens raccrochent plus vite et se dirigent vers des raccourcis avec les conséquences dramatiques qui vont avec.
La science qui est le socle par lequel tous les jeunes devraient transiter, est reléguée dans l’oubli. Faire croire à toute une jeunesse que pour être parmi le sommet, il faut absolument devenir riche sinon, le reste n’est qu’un vain effort, c’est faire courir le risque d’un abandon. Les élèves vont à l’école non pas pour eux-mêmes, mais pour faire plaisir à leurs parents qui, eux aussi, le poids des difficultés les plombe dans l’abandon. Dans l’absolu, rien ne présage à une remise à niveau, à une prise de conscience puisque, certains médias font de ces monstres des référents sociaux.
Les efforts pour le développement qui sont basés sur la compétence intellectuelle, la concurrence, l’expression du talent, la reconnaissance des vraies valeurs, la course aux résultats par l’excellence, tous ces critères valorisants ont perdu pied et se cherchent dans la nature en Côte d’Ivoire. Il faut revenir aux fondamentaux pour réveiller les talents endormis dans cette lutte médiocre qui rabaisse les mémoires.
Faut-il des coups de fouet ou le réveil par le bâton ? Non, juste une vraie volonté ferme politique, en tenant compte des réalités pratiques et non tout attendre de l’extérieur. Quand une jeune république comme la Côte d’Ivoire se construit, elle ne doit pas attendre de l’extérieur, de l’impérialisme ses dictées qui endorment les réalités sociétales pour imposer ses valeurs au détriment de la république.
Le combat pour y parvenir, c’est de revoir le système chronique de l’éducation et de la formation. Le contenu de l’enseignement en Côte d’Ivoire est sclérosé, vétuste et contre-productif. Il crée plus de chômeurs que de cadres compétents. Les matières scolaires enseignées depuis mathusalem sont dépassées, or tout doit se passer par la formation et l’éducation de qualité et il y a des experts formés prêts à faire des propositions, il suffit seulement de leur faire confiance et le tour est joué.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
