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Côte d’Ivoire-Perquisition des comptes dormants: Les caisses de l’état seraient vides ?

Les caisses de l’état de Côte d’Ivoire seraient devenues vides ? Le lundi 22 mars, une nouvelle gouvernementale tombe sur la tête des ivoiriens, la perquisition des comptes dormants par l’état. Tôt le matin, nous nous rendions dans quelques banques dans la commune du Plateau pour nous enquérir de l’effectivité de la nouvelle.

Le gouvernement s’octroie les biens des populations en Côte d’Ivoire ?

Dans plus de trois agences-mères, on nous laisse entendre qu’ils n’ont pas encore reçu une notification dans ce sens, c’est-à-dire que les comptes inactifs seraient désormais des propriétés de l’état. Le bruit inquiète et la nouvelle fait rage sur la toile.

Une dame à l’accueil d’une banque me dit que ce n’est pas possible que l’état s’octroie l’argent des détenteurs de ces comptes, puisqu’il y a toujours des ayants droits. On la regarde comme si, elle était l’autorité.

La plupart des détenteurs de ces comptes sont souvent gelés par les mêmes autorités, alors si l’état ne les dégèle pas, comment les détenteurs pourraient les mouvementer et sont parfois décédés ou en exil. Le cas de l’ex ministre de l’économie des finances sous le président Gbagbo, M. Bohoun Bouabré, qui est mort en exil son nom existe sur la liste, or donc, il avait de l’argent sur son compte et il n’avait jamais trouvé de quoi, à s’acheter ses médicaments pour qu’il meure ? Les exemples sont légions dans ce cas.

On se rend dans une autre banque pour des comptes de ceux de la diaspora dont certains dorment, sous la forme de comptes bloqués, ce qu’il en est. Les banquiers tombent des nues. Comment et quels justificatifs l’état donnerait à ceux-ci, si toutefois, ils revenaient pour réclamer leur argent ? Dilemme.

A la banque, on nous laisse entendre que cela ne peut pas être possible pour les comptes d’épargne simplement parce que dans la loi, ils ne peuvent pas subir de représailles, mais nous sommes en Côte d’Ivoire, le président de la république, est un banquier, je rappelle au passage.

Pour l’heure, les banques n’ont pas encore reçu la note de service dans ce sens, mais ici, rien se ne fait au hasard et l’ivoirien quand il dit quelque chose, la chose se réalise.

A la sortie de la banque, on trouve des commentateurs de cette mauvaise nouvelle. Deux hommes et une femme qui se demandent si les caisses de l’état sont vides, est-ce le bon procédé de se faire de l’argent, pendant que tous les ivoiriens rêvent du retour de certains ivoiriens pour consolider la paix et la réconciliation nationale.

Sur le sujet, beaucoup se disent que M. Kouadio Konan Bertin KKB, nommé ministre de la réconciliation nationale, ne pourra pas accepter l’application d’une telle décision qui irait à l’encontre de ses prérogatives, il est ministre de la réconciliation nationale, je rappelle aussi au passage.  

                                              Joël ETTIEN

      Directeur de publication : businessactuality.com

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