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Côte d’Ivoire: Pourquoi, il sera difficile aux ivoiriens de vivre en paix?

Pourquoi, il sera très difficile aux ivoiriens de s’en sortir politiquement, de vivre en paix s’ils n’en tirent pas les grandes leçons pour espérer s’offrir une qualité de vie meilleure, pour préparer leur progéniture, sinon ils sont partis pour rester longtemps, dans les méandres des souffrances.

Vivre de nouveau en paix serait-il une chose aisée pour les ivoiriens?

Tous les politiques ivoiriens ont failli et de leur échec, les ivoiriens sont livrés à eux-mêmes et font quasiment pitié dans leur lutte confuse de libération. Du président Houphouët Boigny, on n’a pas senti ce danger, puisque les ivoiriens ne vivaient que sur le parti unique. On peut l’en exclure.

Quant aux autres, MM. Bédié, Ouattara, Gbagbo, Guei, Mabri Toikeusse, Anaky Kobénan et les autres, ils ont manqué à harmoniser le consortium politique ivoirien et ils le paient cash. On fait croire et c’est vrai, que les partis politiques ont le destin des ivoiriens entre leurs mains qui les cataloguent en ethnie et en tribu et la politique ivoirienne va mal.

Au PDCI RDA, on fait croire et c’est vrai que pour y avoir un poste ou un avancement, il faut être baoulé, se marier à un/une baoulé et pourtant, les cadres baoulés ne sont pas les seuls à s’investir pour que le parti donne l’impression que ce que nous déplorons. Si le président Houphouët voulait compter sur ses frères baoulés, son parti n’allait jamais émerger. Ils l’ont plus combattu qu’aider. Aujourd’hui, le PDCI RDA est devenu leur affaire.

Pour être actifs au RDR, il faut absolument originaire du nord, du coup, quand ceux-ci se retrouvent, on voit trop visiblement des boubous blancs avec des chéchias sur les têtes et on parle en langue, comme en dioula la langue que les rassemble. Pourtant le président Ouattara a réussi un exploit, c’est la formation de ses jeunes.

les partis politiques ethniques

Au FPI, si tu n’es pas bété, ce n’est pas la peine. Pourtant, ceux-ci, n’étaient pas à la création de ce parti qui, au premier coup des hostilités, certains étaient les premiers à sauter le leader pour venir se loger sous le parapluie de ceux qu’ils considèrent de bourreaux. Le charisme du président Gbagbo Laurent a considérablement influencé son parti.

A l’UDPCI du président Guéi, ou du moins de M. Mabri Toikeusse, il n’a pas pu rassembler tout l’ouest, les raisons, on en énumère l’égoïsme, la méchanceté de ce dernier qui l’a pris en otage pour en jouir tout seul des fruits. Il est Yacouba, alors que dans cette zone, il y a des Guéré, Wobê et j’en passe. Le jeu trouble de Mabri Toikeusse a favorisé l’adhésion de beaucoup de ses parents au FPI du président Gbagbo qui leur a valu, le lourd tribut à la suite de la guerre civile, dont on a parlé de génocide Wê.

En conclusion, les militants de tous ces partis précités, n’ont pas été formés. Quand on parle de formation politique, ce n’est pas d’ouvrir des écoles, mais des ateliers, des séminaires thématiques de sorte que, dès qu’il y a des soucis, comme c’est le cas en ce moment, les militants formés, n’aient pas peur de braver l’adversité.

Comment faire pour y remédier ?

Il faut que les leaders politiques en fassent d’abord le constat, sans calcul politicien sinon ça va les rattraper. Au PDCI RDA, je crois qu’en 2017, quelques cadres y avaient pensé, en organisant un grand séminaire à Bingerville, banlieue proche d’Abidjan qui avait germé des thèmes crédibles et comme, l’idée ne venait pas des demi-dieux, la mise en exécution de ces thèmes, a été rangée dans le tiroir de la cruauté à qui le parti profite.

Pourtant, c’est grâce à ce séminaire qui leur a permis d’échapper à la disparition de leur parti par le RHDP.

En Côte d’Ivoire, tout rime aux personnes physiques alors que les partis politiques sont des structures morales, pourquoi, les arrimer à leurs leaders. Dans tous les pays au monde, les partis politiques ne fonctionnent pas comme en Afrique. Les différents pays n’ont pas trop de partis politiques comme en Côte d’Ivoire, on en dénombre plus de 5000, c’est-à-dire, dans chaque famille, il y a un parti politique, on va où avec tout ça ?

Les ivoiriens peuvent-ils s’amener à vivre en paix?

On ne raisonne pas en termes de la lutte pour l’amélioration de la condition de vie des ivoiriens, mais plutôt pour assouvir les intérêts d’une minuscule de personnes groupées et encerclant le président. En cas de pépin, les militants regardent et attendent des mots d’ordre et comme, certains de leurs guides politiques, sont trempés dans des magouilles, ces mots d’ordre ne viendront jamais et ils accompagneront toujours le parti au pouvoir et c’est ce qui se dessine pour octobre 2020.

Certains d’entre eux, dans leur peur d’affronter l’adversaire, se limitent seulement qu’à des conférences de presse, de meetings, des signatures sans lendemain des plateformes et le peuple souffre, parce que justement, en face du pouvoir, il n’y a pas de contre poids et le pouvoir devient lourd et tourne en rond. Il croit bien faire, mais hélas !

Il faut que les ivoiriens arrêtent de créer des partis politiques car ce n’est pas tout le monde qui est appelé au paradis et raffermir les principaux existants. Aux existants, d’ouvrir les jeux et d’être francs et sincères car, un seul individu qui opère dans un océan de désert, il meurt très vit contrairement à ce qu’ils espèrent.

                                                                        Joël ETTIEN

               Directeur de publication : businessactuality.com  

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