Vers une libération du président Gbagbo et du ministre Blé GoudéA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Comment gérer les effets de la présence du président Gbagbo et de Blé Goudé ?

Comment gérer les effets de la présence du président Gbagbo et de Blé Goudé du COJEP ? L’ancien président Gbagbo et l’ex-ministre de la jeunesse Blé Goudé ont été acquittés définitivement. Désormais, ils ont le cœur à retourner sur leur terre natale. Mais, leur présence en terre ivoirienne sera t-elle sans remous ? Nous avons sélectionné quelques réactions de suggestions de nos lecteurs et une a retenu particulièrement notre attention, la voici :

Les effets du retour du président Gbagbo et de Blé Goudé

« Le président Gbagbo n’entreprendra pas des actions subversives, mais le peuple attend une occasion pour prendre son destin en mains; cela dit ce qu’il n’a pas pu faire pendant les 10 ans parce qu’il lui manquait un référent. Avec l’arrivée de ces deux leaders, il est fort à parier que si le pouvoir manifeste la moindre restriction de leur liberté comme il veut le faire, il se passera quelque chose de très désagréable dans ce pays, j’en sui convaincu. Joël, il y a trop plein de colère dans le cœur des gens dans ce pays, le pouvoir le sait, mais ne sait pas comment s’y prendre pour désamorcer. Voilà le vrai problème.

Or il ne faut pas être maladroit sinon tout explose. Ce qui est le plus à craindre est que le président Ouattara ne sait pas fléchir devant son peuple comme le président Houphouët savait le faire pour rallier. Le président Ouattara s’est positionné par la manière forte en humiliant tous les dignitaires de notre pays, sois aussi assuré que celui qui a vu sa femme violée sous ses yeux, ou celle qui a vu son mari égorgé devant ses enfants, aura des difficultés à effacer de sa mémoire ces dures images. C’est de cela que le pouvoir craint avec l’arrivée de Gbagbo et de Blé Goudé.

Toute tentative d’intimidation du président Gbagbo et de Blé Goudé à leur retour en Côte d’Ivoire par le pouvoir, risquerait de réveiller les vieux démons, c’est plutôt ça qu’il faut craindre. »

En libérant le président Gbagbo et Blé Goudé, la CPI veut se donner une nouvelle virginité, car son image est complètement ternie après le procès. Nous avons choisi cette seule réaction qui détermine la quasi-totalité de la pensée des ivoiriens. C’est pourquoi, comme sur un fil de rasoir, le président Ouattara qui semble maitriser la situation sociopolitique du pays, ne doit pas tanguer et s’isoler afin d’éviter l’influence extérieure, mais choisir et prendre les bonnes résolutions qui peuvent équilibrer.

Il doit pour ce faire, s’adresser à sa population pour dégager les grandes lignes de sa vision à court, moyen et long terme dans sa gestion du pouvoir. Le faisant, il donne à chacun la feuille de route pour éviter de vouloir satisfaire un camp et défavoriser un autre. A ce stade, il n’y a pas de rancœur à manifester, c’est la cohésion sociale et la paix qui doivent primer. Tout autre acte en dehors de ce principe sacrosaint sera voué à l’échec et je ne pense pas que le président Ouattara a encore besoin de bruits de bottes et de récriminations sociales. Il doit prôner le vivre-ensemble pour laisser lui aussi ses traces.

                                                          Joël ETTIEN

                   Directeur de publication : businessactuality.com  

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