France-Afrique: Quand est-ce que le Quai d’Orsay laissera les pays africains décider de leur sort ?
La gestion et l’immixtion du Quai d’Orsay dans la haute politique africaine, fragilisent et réduisent, le champ d’action des chefs d’État africains qui se font huer par leur jeunesse. Il nous a été donné de vivre en direct, des choses qu’ aucun africain ne peut supporter. Paris, dans le 16ème arrondissement et même, au Quai d’Orsay, ce sont des jeunes étudiants qui traitent les affaires africaines et qui ne savent rien de ce qui se passe sur le terrain.
Le Quai d’Orsay et les pays africains
Nous avons été ahuris de le constater ces gamins qui dictent leur loi aux présidents africains. On y trouve certains qui gèrent ces affaires et qui viennent d’arriver d’Abidjan et chaque pays a son représentant dans ces cellules. Quand on les entend parler des pays africains, on a les larmes aux yeux. Ils n’ont aucun respect à l’égard de ces présidents dont certains ont l’âge de leur grand-père et d’autres, leurs pères, parce qu’ils ont reçu l’ordre de la France-Afrique de les mépriser, ils ne vont pas dans la dentelle.
Pourquoi la France continue-t-elle de mépriser les présidents africains ? Il faut que cela change car ils ne laissent aucune marge de manœuvre aux chefs d’état de décider d’eux-mêmes de ce qui est bien pour leurs compatriotes et ceux-là, sont tout le temps, conspués, critiqués par leurs populations.
Ce sont eux qui gèrent la diplomatie, la défense, la monnaie, et tout ce qui va avec, du coup, les présidents africains n’ont aucune marge de décision. Le choix des présidents pendant les élections présidentielles, se décide au Quai d’Orsay par ces gamins qui rendent compte et ces pays africains francophones n’arrivent pas à décider d’eux-mêmes, ce qui est bon pour leurs peuples.
Tant que ces africains ne se donnent pas ce courage de sortir de cet imbroglio, ils traînent toujours comme des gamins à quatre pattes et ne grandiront jamais. Pour ceux qui ne le savent pas, c’est la France qui décide à la place des présidents africains, c’est pourquoi, ces pays sont à la traîne.
Tant que ces chambres obscures, ne ferment pas leurs portes, aucun pays africain, n’émerge, peu importe la bonne volonté de celui qui veut sortir de ces mailles pour en faire à sa tête, il la perd, soit par des coups d’état, des rébellions. On a eu l’impression que la France forme des étudiants dans ses universités pour gérer l’Afrique.
On ne les voit jamais et ils sont tous habillés comme des vulgaires personnages et pourtant, ils sont tout le temps dans les avions pour aller auditer les présidents africains francophones. Il faut que cela cesse.
Comme ils ont l’allure des étudiants, seuls les initiés des palais les connaissent et ils passent l’éclair de leur temps à dîner nuitamment avec les présidents, ce qu’ils ne le feront jamais dans les autres pays et pourquoi les africains l’acceptent-ils ?
L’existence du Quais d’Orsay dépend en grande partie des pays africains car pour ce qui nous a été donné de constater, l’Afrique occupe une grande partie de ces locaux.
Nous reviendrons sur certains aspects qui frisent la honte et le mépris et on comprend, les raisons du ton hautain et humiliant des ministres des affaires étrangères français, quand ils s’adressent aux présidents africains.
Vous constaterez que c’est le président de la république africain qui se rend à l’aéroport pour accueillir le ministre des affaires étrangères, alors qu’en France, c’est le directeur de cabinet du président français qui vient accueillir le président de la république africaine.
La France méprise et retarde le développement des pays africains qui ont en partage sa langue. Que faire pour s’en sortir ? Il faut changer les rapports de force et des maliens et les autres ont commencé.
Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions, sur certains aspects qui constituent des boulons vissés aux pieds et plombent l’élan des chefs d’état africains.
Koné Bintou
Afrique de l’ouest
