Pas d'accords entre junte militaire et CEDEAO au MaliA LA UNE AFRIQUE 

Pour engager ce bras de fer, le Mali a-t-il pris des précautions ?

Peut-on se mettre à dos la France sans prendre ses dispositions ?

Le Gabon est devenu membre de la Commonwealth, l’équivalent de la CEDEAO chez les anglais et le ciel ne lui est pas tombé sur la tête. La France n’est plus une épée de Damoclès sur sa tête même si personne n’en parle. Le Gabon n’est plus membre de la CEMAC. Le président Ali Bongo l’a confirmé dans son adresse de nouvelle année à sa nation. Il a pris ses dispositions bien longtemps afin d’anticiper. Le Gabon est sorti du juron français. Aucune sanction ne peut flairer sa peau.

La Centrafrique est sortie aussi des griffes de cette France-Afrique et elle est en train de se construire dans le silence. Elle se développe. Le président centrafricain avait pris ses dispositions pour ne pas vivre les aléas nocifs des sanctions.

Quant au Mali qui mène un combat qui va dans le sens de la volonté des intellectuels, a-t-il pris ses dispositions ? Les mesures drastiques sont en train de tomber. Air-France ne va plus desservir Bamako et les autres vont suivre. 

Est-ce que la France peut se permettre de telles exactions au Gabon et en Centrafrique ? Nous n’en sommes pas si sûrs, car voyant le danger venir, ces deux pays précités avaient pris toutes leurs dispositions. 

Le Mali vient de prendre à son dépend des lourdes sanctions qui vont tuer les maliens en plus des attaques terroristes et le peuple va souffrir. Est-ce le moment de contenter la diaspora et certains intellectuels africains qui sont plus dans les discours que dans les actes ? La France n’accepte jamais ce que le Mali tente de lui faire subir comme gifle et qui pourra servir de cas d’école dans les autres pays. Elle va frapper très fort pour marquer les esprits.

Du temps du président Gbagbo, ils avaient dans leur insensibilité ignoble bloqué tous les médicaments et cela a occasionné des milliers de morts dont aucun média en a parlé. Quand il s’agit des africains, la France n’y va pas de mains mortes, elle est sans pitié. Ainsi donc, quelles sont les dispositions prises par le Mali ? Sinon, s’il veut compter sur la diaspora, il ne pourra pas tenir longtemps sur ses jambes et la junte militaire va voler sous peu en éclat. Avant d’engager de tels combats, il faut s’assurer de ses arrières.

Les mesures pour la recherche de nouveaux partenaires, ce n’est pas pendant que le combat se mène, c’est bien avant. Qui ne veut pas avoir sa vraie indépendance ? Mais les voies modernes pour y parvenir, c’est là où le bas blesse; pour sa souveraineté, le Mali va encore payer le lourd prix.

Si le Mali aussi n’y a pas pensé, inutile d’engager ces bras de fer pour apporter la misère et la mort aux pauvres populations. Si c’est pour venir demander pardon demain, il faut arrêter cette hémorragie. Il y a la volonté certes, mais si des mesures palliatives n’ont pas été prises, ce n’est pas la peine.

Pendant que les autres cherchent de nouveaux adhérents, la France ferme le bonheur à ses membres. Le plus épatant, c’est que certains chefs d’État africains présents, n’adhèrent pas à ces mesures, mais c’est la démocratie. Pour un pays qui se bat pour garder sa démocratie comme le Ghana, pourquoi son président fait faire aux autres ce qu’il ne peut même pas accepter chez lui ? Nous rappelons qu’il est le président de la CEDEAO. C’est vraiment paradoxal.

La France va encore tenir comme proie le Mali et avec la complicité des frères et amis, il ne pourra pas tenir. Comme un gouffre, tout risque d’emporter la volonté et la hargne.                                                  

 Joël ETTIEN
      Directeur de publication: businessactuality.com

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