Côte d’Ivoire: Une jeunesse bouillante pour des revendications orphelines.
La politique ivoirienne cherche une société civile qui est absente et des leaders politiques couchés dans leur salon, pendant que la jeunesse qui boue, se fait gazer pour des revendications orphelines.
Les revendications de la jeunesse demeurent orphelines en Côte d’Ivoire
Avant son adresse à la nation ivoirienne pour la célébration de la fête de l’indépendance, pour le 7 août 20, la jeunesse ivoirienne boue et se met sporadiquement dans les rues de Yopougon, pour des revendications trop politiques, mais ces manifestations à qui ça profite ?
Faut-il faire confiance à cette opposition politique ? Pourquoi, il serait difficile de voir une société civile crédible mener une vraie lutte ? Dans toutes les sociétés organisées, il y a des revendications populaires, un pouvoir qui donne des instructions aux forces de les encadrer, en les filtrant par des services généraux qui rendent compte aux autorités, les raisons de leur mécontentement.
En Côte d’Ivoire, il sera très difficile de mener une lutte de revendication à cause du manque de leader et de la compromission de la société civile. Qui peut devant le pouvoir du président Ouattara, jurer ne s’être jamais rendu chez un des membres du pouvoir pour demander de l’aide ? Quand tu sais ce qu’on sait de toi, tu te tais. Sinon, les jeunes sont décidés à faire valoir leurs doléances au sommet, mais par qui, passer pour faire aboutir leurs doléances ?
Les militants du FPI qui voulaient taper le tambour, voyant ou entendant tout ce que les sympathisants ou certains militants font subir au couple Gbagbo, laissant entrevoir les dessous du palais quand ils y étaient, beaucoup sont découragés. Le président Gbagbo ne fait plus rêver et beaucoup sont déçus à mener des luttes et le FPI est fragilisé. Malgré tous les efforts de M. Affi N’guessan, il n’y a rien à faire, le FPI, n’a plus d’ailes dures et ne donne plus d’espoir.
Au PDCI RDA, il ne faut pas compter sur eux pour mener des luttes parce qu’ils ne sont pas nés dans la lutte, mais plutôt dans l’opulence et l’obtention du gain facile. En plus, ce parti a plus recruté des cadres qui se croient des fonctionnaires et non pour des vrais militants, des vrais combattants. On n’achète pas, une conviction.
Du coup, les syndicalistes et animateurs de la société civile, à cause de leur compromission, se sont affaiblis d’eux-mêmes et les roues deviennent libres pour le pouvoir.
Ces jeunes vont se faire tabasser, jeter en prison, personne n’ira à leur secours, parce que justement, il n’y a aucun leader qui a du charisme pour récupérer le fruit de leur combat pour en faire siens. C’est donc, une peine perdue ?
Ils incitent les enfants à descendre dans les rues pour jauger la férocité du pouvoir, mais ceux qui sont tapis dans l’ombre, savent bien que s’ils étaient au pouvoir, ils commanditeraient l’intervention des forces de l’ordre formés à cet effet. Alors, pourquoi provoquer les abeilles si, on n’a pas de protection ?
Et même si le président Ouattara veut prendre un autre mandat, qui pourra dire quelque chose, dans cette Côte d’Ivoire truffée de mangeoires insatiables ? En plus, le président de la république ne sait pas encore prononcer si oui et non, il sera candidat. Pourquoi vouloir anticiper sur quelque chose qui n’est pas encore né ?
Vu les revendications de la jeunesse qui demeurent orphelines, qui pour dire « Stop » ?
Devant cette opposition fébrile, corrompue, fragilisée par des compromissions, qui pourra se lever pour crier gare si, à la suite de son discours à nation, le président Ouattara annonçait son désir d’être candidat avec les preuves patentes, pour poursuivre ses travaux dont certains, sont encore inachevés ? Quel opposant dira mot ?
Pour le moment, la société ivoirienne n’est pas structurée, organisée, inutile de se mentir pour envoyer les pauvres jeunes dans les rues pour les livrer à la violence policière et à des emprisonnements qui n’en valent pas la peine.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
